L’ancien ministre, Daba DIAWARA, dans une lettre en date du 12 juin, a décidé de se mettre en congé politique après avoir été désavoué par son parti RDA-Mali, qui a appelé à voter en faveur du référendum. Cette décision s’oppose à la position de M. DIAWARA qui se battait avec plusieurs plateformes contre le référendum.

« Pour permettre au bureau politique national d’en tirer toutes les conséquences de droit, je viens, par la présente, notifier ma décision, annoncée à la réunion du 3 juin, de me mettre en congé du parti jusqu’à ce que sa direction nationale retrouve le chemin de l’honneur », a annoncé le responsable politique du RDA-Mali dans une lettre signée le 12 juin.
Celle-ci est consécutive à la décision du bureau politique national d’appeler ses militants à voter Oui au référendum du 18 juin. Une position qui contraste avec celle défendue par M. DIAWARA, l’un des détracteurs du projet constitutionnel, au motif que l’initiative violait notamment la constitution en vigueur. En clair, Daba DIAWARA a été désavoué et mis en minorité lors de la réunion du 3 juin qui a validé la position du parti.
Selon des sources, à l’issue du vote qui les a départagées, le camp du président du Parti n’obtiendra que 3 voix sur une audience de près de 30 personnes. Pour les responsables du RDA-Mali, Daba DIAWARA n’a bénéficié d’aucun mandat du bureau pour appeler à voter contre le projet de constitution.
Malgré sa décision de prendre un congé politique, il souligne toutefois qu’il continuerait de mener le combat pour l’Etat de droit et contre le référendum.
« Je vous informe que par fidélité aux résolutions du 1er séminaire national du parti, je continuerai à me battre pour le respect de l’Etat de droit sans lequel, il n’y a point de démocratie », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, comme pour appeler à la fronde contre la décision de la direction du parti, il déclare « je continuerai à demander aux militants soucieux de sauvegarder les vraies valeurs héritées des pionniers de l’indépendance et des pères du Mali moderne de ne prendre aucune part au référendum absolument irrégulier du 18 juin 2023 et j’userai de tous les moyens légaux pour obtenir le respect du chronogramme électoral et l’organisation d’élection régulières .»

PAR SIKOU BAH

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