
Le ministère de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle a réuni ce mardi 12 décembre des acteurs au tour du document de la stratégie nationale d’atténuation du retrait de la MINUSMA qui a officiellement mis fin le lundi 11 décembre à ses 10 ans de présence au Mali.
Au lendemain de la fermeture du Quartier général de la Mission onusienne pour le Mali sis à Bamako, le ministère de l’Entreprenariat national, de l’emploi a organisé un atelier sur les moyens de réduction des conséquences du retrait de la MINUSMA après une décennie de présence dans le pays.
Tenue au Conseil national de patronat du Mali (CNPM), le ministre Mme Bagayoko Aminata Traoré a présidé la rencontre à laquelle ont pris part des décideurs politiques, des responsables administratifs, des acteurs du secteur privé, des fournisseurs ainsi que des anciens employés de la MINUSMA.
Son objectif : partager la stratégie nationale d’atténuation en vue de son approprier par les acteurs d’une part, et, d’autre part, faciliter sa diffusion dans leurs secteurs d’activités à l’effet de faciliter sa mise en œuvre.
Cette stratégique assorti d’un plan d’action de deux ans (2024-2026) contient des mécanismes pour minimiser les impacts du retrait de la Mission onusienne pour le Mali qui employait plus d’un millier de personnes et collaborait avec de nombreux fournisseurs maliens. En outre, la MINUSMA, l’une des Opérations de maintien de la paix la plus meurtrière avec un bilan funeste de plus 300 Casques tués.
« Conscient des impacts que pourrait avoir cette décision sur les populations, les plus hautes autorités ont pris un certain nombre de mesures parmi lesquelles l’élaboration d’une stratégie nationale d’atténuation de l’impact socio-économique du retrait de la MINUSMA », a rassuré le ministre.
Ce document élaboré de façon inclusive et participative, a-t-elle précisé, se veut un outil national pertinent, efficace et efficient, afin d’atténuer à tous les niveaux l’impact de ce retrait.
À cet effet, a ajouté le ministre, il constitue une réponse « aux inquiétudes et appréhensions que de ses concitoyens des zones concernées peuvent ressentir dans le cadre de la fourniture des services sociaux de base ».
La MINUSMA a été contrainte au départ à la suite d’une demande des autorités de la transition en raison ses faibles résultats au plan sécuritaire.
« Malgré ce dispositif impressionnant constitué d’équipements de tout genre, de moyens logistiques, d’effectifs militaire et civil déployés sur le terrain et les moyens financiers importants mobilisés, la MINUSMA après une décennie d’activités, peine à faire face au défi sécuritaire », a soutenu le ministre de l’Entreprenariat.
PAR SIKOU BAH