Sous la pression constante de l’armée, les groupes terroristes ont dû se réinventer. Défaits sur le front conventionnel, les ennemis de la stabilité choisissent désormais la tromperie pour semer le doute. Ainsi, après les véhicules gonflables, voici maintenant les pick-ups hybrides mi-arbres.
Les images et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux ne laissent aucun doute : par la ruse et l’artifice, les terroristes cherchent à inverser les rapports de force, à donner corps à une puissance qu’ils n’ont plus.
Les forces armées maliennes, fortes de leur engagement, de leur discipline et de leur personnalisme, ont infligé revers sur revers aux ennemis de la paix.
Incapables de faire face à la puissance de feu des forces armées maliennes, les groupes armés terroristes (GAT) cherchent à réinventer.
Pour tromper l’œil des drones, ils utilisent des pickups hybrides mi-arbre. Ces véhicules avancent telle une petite forêt dans le désert.
« Les terroristes ont cessé de croire à la victoire par la force et s’en remettent désormais à la fiction et la ruse preuve éclatante que la véritable puissance leur échappe ».
Face à cette métamorphose, les FAMa tiennent bon.
Elles adaptent leur regard, affinent leur analyse et placent la sagacité au cœur de la riposte.
Cette course à l’innovation est ancienne et se nourrit des expériences passées. En août dernier, l’armée malienne annonçait la saisie de vingt voitures gonflables, dont certaines imitaient des Land Cruiser destinées, selon les autorités, à épuiser les munitions et les moyens des appareils de surveillance en générant de fausses cibles.
L’objectif des groupes rebelles, expliquait-on alors, était d’inciter les drones à engager de coûteux missiles ou munitions sur des leurres, au détriment de la destruction de cibles réelles. Le recours aux pick-ups « mi-arbres » apparaît comme une évolution logique de cette stratégie : rendre le leurre moins facilement identifiable, et plus durable face aux capteurs optiques.
Par Abdoulaye OUATTARA