Le président de la transition, le général d’armée, Asimi GOÏTA, a présidé, hier lundi, au boulevard de l’indépendance, la cérémonie commémorative du 65e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Pour marquer l’événement, le chef de l’Etat a procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs aux pieds du monument de l’indépendance suivi d’un imposant défilé civil et militaire au boulevard.

22 septembre 1960-22 septembre 2025, cela fait 65 ans que le Mali, précédemment appelé Soudan français, accédait à l’indépendance. L’événement a été marqué, ce 22 septembre 2025, à Bamako, par une cérémonie dans le respect de la tradition, présidée par le chef de l’État, chef suprême de l’armée, Asssimi GOÏTA, sur le boulevard de l’indépendance pavoisé aux couleurs nationales.

Cérémonie solennelle
C’était en présence du chef du gouvernement, Abdoulaye MAIGA ; des chefs des institutions de la République ; des chefs des représentations diplomatiques et consulaires accrédités dans notre pays ; du chef d’état-major général des armées du Mali, des directeurs des services centraux et rattachés de l’armée, des autorités administratives, politiques et de la capitale, etc.
Une fois n’est pas coutume, la célébration de la fête de l’indépendance, ce lundi 22 septembre 2025 intervient dans un contexte difficile, où les groupes armés terroristes (GAT) qui subissent de lourds revers, et acculés dans leurs derniers retranchements, s’attaquent désormais aux populations civiles et aux infrastructures économiques de notre pays.
Face à cette situation d’insécurité généralisée, et de climat de complot international contre notre pays, les autorités de la transition ont décidé une célébration grandiose de cette souveraineté retrouvée, avec fierté et force.
L’histoire est de démontrer que le brave peuple du Mali est debout, résilient et prêt à en découdre jusqu’au sacrifice suprême avec les forces du mal.
En effet, depuis l’avènement du Général d’Armée Assimi GOÏTA à la tête du pays, sous le signe de la rupture d’avec le système d’exploitation néocoloniale, le Mali se bat avec détermination, pour exister et compter, dans le concert des Nations.
Cela lui vaut encore plus d’hostilité de la part des puissances occidentales, qui veulent dominer et vassaliser. C’est pourquoi elles ne cessent de fournir appui et logistiques aux terroristes et autres extrémistes, qui ne ménagent aucun effort pour tenter d’assujettir le vaillant peuple descendant des Soundiata KEÏTA, Firhoun, Sonni Ali Ber, de Tiéba et Babemba TRAORE, etc.
C’est pourquoi les autorités de la Transition ne lésinent pas sur les moyens pour accentuer la montée en puissance de FAMA. Car, un peuple brave et digne se caractérise par la bravoure et l’esprit de sacrifice de son armée.

Retour du faste après la sobriété
Depuis plus d’une décennie, les commémorations de l’indépendance se faisaient très sobres, presque effacées.
En 2023, le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, avait annulé, après avoir annoncé une commémoration fastidieuse, les cérémonies du 63ᵉ anniversaire pour affecter le budget prévu au soutien des victimes d’attentats terroristes 7 septembre 2023 contre le bateau ‘’Tombouctou’’
Un geste fort, qui traduisait à la fois l’esprit patriotique et la solidarité nationale.
Mais cette année, le 22 septembre 2025 a célébré avec faste, comme pour réaffirmer une souveraineté conquise de haute lutte et jamais négociable.
Le message est limpide : ni les embuscades, ni les drones kamikazes, ni les engins explosifs improvisés (EEI) ni la propagande ne viendront entamer la détermination des Forces armées maliennes (FAMa) et de leurs alliés de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Dans cette guerre de longue haleine, la parade militaire devient aussi une parade psychologique.
C’est dans ce sens que les hauts dirigeants ont décidé de mettre les petits plats dans les grands à l’occasion de ce défilé de célébration de cette indépendance conquise de haute lutte.
Car, il s’agit de montrer que l’État est debout, que le territoire est tenu, que l’armée est en ordre de bataille, que le moral est au beau fixe et que la victoire sur le mal est certaine et pas lointaine.

Reconnaissance de la nation
À son arrivée à la loge officielle installé en face de la Bourse du travail, le président de la transition a été accueilli par le Chef du Gouvernement ; les autorités politiques et administratives du District de Bamako, le chef d’état-major général des armées du Mali, le général de division Oumar DIARRA, devant une foule nombreuse d’habitants de la capitale sorti massivement pour être témoin de l’événement.
Sur place, le président de la Transition a également procédé à la remise de distinctions à 7 cadres et citoyens méritants.
Tous présents, ces derniers ont été honorés en recevant des mains du Chef de l’Etat des médailles d’Officier de l’ordre national à titre exceptionnel (5) ; de Commandeur de l’Ordre national du Mali à titre exceptionnel ; et de la Dignité de grand officier du Mali à titre exceptionnel.

Imposant défilé
Après ces cérémonies protocolaires, le chef de l’Etat et ses invités ont eu droit à un imposant défilé civil et militaire dans l’ordre de bataille suivant.
Après le drapeau et sa garde, les anciens combattants, les pionniers du Mali ; le défilé civil a commencé par le ministère de la Jeunesse et des sports, suivit du SNJ ; de la Brigade citoyenne ; du ministère des Transports ; du ministère de la fonction publique (Untm, la Cstm, CMT) ; du ministère de la Culture ; du ministère de l’Agriculture ; du ministère de l’élevage ; du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant.
Après les civils, ont défilé dans l’unité, sous les sonorités du Mali interprétées par la fanfare de l’armée, les éléments de la Protection civile ; la Douane, le Génie militaire, du SNJ ; la garde nationale ; la Gendarmerie nationale, les Eaux et forêts ; la Police nationale ; de l’armée de l’aire ; de l’armée terre ; les gardiens de prison ; la Compagnie cynophile ; la cavalerie ; la Compagnie méhariste.
Parmi les temps de cette cérémonie riche en couleur, il y a le passage des éléments, la direction des sports militaires ; le défilé motorisé.
Mais, ce qui a fini par convaincre tous les participants de cette cérémonie grandiose, retransmise en direct sur la télévision nationale, sur la montée en puissance de notre outil de défense fut la parade des aéronefs et surtout l’interminable passe des véhicules et engins militaires de dernière génération pendant plus de deux heures.

Hommage aux pères de l’indépendance
Au terme ce défilé historique, le Chef de l’Etat a déclaré à la presse que nous célébrons le 65e anniversaire de l’indépendance de notre pays dans un contexte marqué par plusieurs défis, notamment les défis liés à la lutte contre les groupes armés terroristes, les défis liés à la refondation du Mali et les défis liés au développement.
Au-delà de la célébration du 22 septembre, la fête de l’indépendance, a-t-il fait savoir, est un jour de mémoire et de devoir pour tous les Maliens, toutes les Maliennes.
Il a profité de l’occasion, pour rendre un vibrant hommage aux pères de l’indépendance, le président Modibo KEITA et ses compagnons, qui ont été à l’avant-garde de la conquête de notre souveraineté nationale et internationale.
Pour le Chef de l’Etat, toutes les valeurs qu’ils ont, tout le temps, défendu, à savoir les valeurs de souveraineté, de patriotisme, de don de soi, demeurent toujours des références pour nous qui avons la charge de continuer ce combat pour la souveraineté du Mali.
« Je voudrais aussi saluer et féliciter les Forces de défense et de sécurité qui se battent au quotidien pour apporter la paix et la sécurité au peuple malien.
Je voudrais m’incliner devant la mémoire des victimes civiles et militaires tombées sur le terrain des opérations. Aussi souhaiter prompt rétablissement aux blessés, une pensée à nos détenus qui sont actuellement en otage, et leur dire que toutes les dispositions sont en place pour qu’ils puissent revenir à la maison », a-t-il déclaré.
Il ressort de son propos que la lutte contre les groupes armés terroristes est un engagement national et international. Et c’est dans ce cadre, a-t-il expliqué, la force unifiée de l’AES a été créée et qui a déjà engrangé des résultats spectaculaires sur le terrain.
« La force unifiée sera à 100% autonome. Et je voudrais, à cette occasion, aussi saluer mes frères le Président du Niger, le Général Abdourahamane Tiani et le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré pour leur engagement et surtout leur détermination pour le développement de l’AES », a dit Assimi GOÏTA.
Selon lui, l’AES est devenue une réalité irréversible, d’où l’engagement de continuer à promouvoir la paix et la sécurité dans l’espace sous sahelien.
« C’est une belle fête, les Maliens méritent ce défilé, les Maliens méritent de voir un défilé de telle envergure, après tant de contributions, tant de sacrifices, tant de résilience pour la construction des forces armées maliennes et c’est le minimum que nous pouvons donner aux peuples maliens », a-t-il expliqué.

L’appel de Assimi
Le peuple malien, a-t-il fait savoir, a toujours été un peuple résilient, combatif, un peuple qui n’a jamais reculé devant l’adversité.
« Ce n’est pas nous qui allons reculer devant l’adversité. Nous allons continuer à poursuivre ce combat de souveraineté, ce combat jusqu’à la pacification du territoire national. Je voudrais surtout demander au peuple malien de rester unis et c’est dans la cohésion que nous allons réaliser notre souveraineté », a-t-il dit le président GOÏTA.
Enfin, le chef de l’Etat a ajouté que pour ‘’les défis actuels et futurs, notamment le défi lié à la sécurité, à la refondation du Mali, au développement du Mali, tous les Maliens et toutes les Maliennes doivent, au moins, écrire une page glorieuse de l’histoire commune du Mali tout en léguant aux générations futures un héritage digne de ce nom’’.

Par Abdoulaye OUATTARA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *