L’hôtel Radisson Collection a abrité, hier jeudi 18 septembre 2025, une session de partage des résultats du projet Défi éducation des filles exécuté par Alinéa international. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Directeur Amérique au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale Méhidy DIAKITE, en présence de la Directrice de Alinéa international, Suzane LOUCHARD ; de la conseillère technique au ministère de l’Éducation national, Doucouré Bodo SOUMARÉ ; et de plusieurs acteurs de l’éducation.

L’objectif principal de ce projet était d’assurer une éducation inclusive, équitable et de qualité pour les filles vulnérables dans les zones affectées par le conflit dans les régions de Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou.
Dans son intervention, Suzane LOUCHARD a affirmé que l’équipe du Projet DEFI Education des Filles a toujours bénéficié auprès de ses interlocuteurs maliens d’une parfaite écoute et d’une constante sollicitude, sans lesquelles rien n’aurait pu être réalisé.

« Je remercie tous les autres acteurs de l’école, qu’ils appartiennent aux structures déconcentrées et décentralisées de l’Etat, aux organisations de la société civile, ou qu’ils agissent au nom des agences d’aide et de coopération. Ils nous ont fait l’immense plaisir de profiter de leurs expériences et de leur accompagnement », a salué la responsable d’Alinéa international.
Pour sa part, la représentante du ministère de l’Education nationale, Doucouré Bodo SOUMARÉ, dira que la question de la scolarisation des filles est inscrite en bonne place dans les priorités du Gouvernement.
Selon elle, la scolarisation des filles présente de nombreux avantages, dont l’amélioration de la santé maternelle et infantile, la réduction des mariages précoces et la pauvreté, la contribution à la croissance économique par le truchement du renforcement de l’autonomie et du pouvoir décisionnel des femmes.
Elle a souligné que cette rencontre était importante dans la mesure où, à quelques semaines de la clôture du Projet, il devient nécessaire de procéder à une analyse réfléchie et évaluative des activités réalisées, en vue d’identifier les progrès réalisés et les retards accusés, de cerner les défis et les difficultés.
Pour elle, cette rencontre de partage offre l’occasion, au-delà des constats, de s’imprégner des mesures prises par le Projet DEFI Education des Filles pour surmonter les défis et difficultés auxquels il a été confronté, mais aussi de partager les leçons apprises de l’expérience du Projet. L’objectif ultime recherché étant de permettre aux autorités scolaires de mieux planifier les activités à venir.
Doucouré Bodo SOUMARÉ a salué les responsables du projet en soulignant qu’ils ont été aux côtés du Mali au moment où, en raison du contexte sécuritaire et sociopolitique, beaucoup de partenaires techniques et financiers se sont rétractés.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur Amérique au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mehidy DIAKITE, a souligné que cette rencontre permettait de jeter un regard sur le chemin parcouru depuis bientôt 6 ans, de tirer profit des leçons enseignées dans la mise en œuvre du projet et bonifier l’expérience du projet en vue d’une meilleure planification.
Soulignons que ce projet a touché environ 29,670 bénéficiaires parmi lesquels on note : 1 800 filles et 960 garçons non scolarisés et déscolarisés qui ont eu accès à des services d’éducation adaptés à leurs besoins ; 816 filles et 204 garçons qui ont participé à des programmes d’apprentissage accéléré ; 7 320 filles et 11 600 garçons déjà à l’école ayant bénéficié des activités visant leur rétention, leur bien-être ainsi que leur performance en classe; 4 025 membres de groupes d’épargne et de crédit soutenus (3 605 femmes/420 hommes); 600 enseignants et responsables d’école formés et sensibilisés en matière de pédagogie adaptée; 2 250 membres des comités de gestion scolaire formés et encadrés en matière de collecte de données, de planification et budgétisation sensible au genre; 70 cadres techniques des Académies, des CAP et des structures décentralisées formés et encadrés à la collecte et au traitement de données; 25 cadres du MEN formés, informés, encadrés et accompagnés en support au renforcement de leur rôle de pilotage et de mise en œuvre du système d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE) sensible au genre, des politiques, programmes et services d’éducation de base formelle et non formelle; 8 stations de radio renforcées en programmation sur l’éducation et les droits des femmes et filles…

PAR MODIBO KONÉ

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