Impliqué depuis des mois dans un bras de fer avec le gouvernement de notre pays, Mark Bristow, PDG de Barrick Mining, a démissionné avec effet immédiat. L’annonce a été faite, ce lundi 29 septembre 2025, par le géant canadien Barrick Mining, deuxième producteur mondial d’or, actif notamment au Mali, en Côte d’Ivoire et en RDC.
Preuve du caractère surprenant de cette décision, le conseil d’administration n’a pas encore identifié un successeur à l’emblématique dirigeant sud-africain, se contentant d’installer l’un des cadres du groupe au poste de directeur général par intérim.
Selon le site ’’’Agence-ecofin’’, qui l’a relayée hier lundi, les raisons de cette démission ne sont pas connues pour le moment.
Vétéran sud-africain de l’industrie minière, Mark Bristow a longtemps dirigé Randgold avant de prendre les rênes de Barrick, lors de la fusion en 2019.
Le PDG de Barrick, lui-même, a déclaré en mai dernier qu’il ne prévoyait pas quitter ses fonctions avant 2028.
Il a rejoint Barrick en 2019, au moment de la fusion du groupe minier canadien avec Randgold, compagnie que le dirigeant de 66 ans dirigeait depuis la fin du 20è siècle.
« Au cours de son mandat, Mark a renforcé notre portefeuille et contribué à positionner Barrick comme l’un des principaux producteurs mondiaux d’or et de cuivre. Grâce à lui, la société est désormais bien placée pour aborder la prochaine phase de croissance et de création de valeur pour tous ses actionnaires », souligne John Thornton, président du conseil d’administration.
En attendant le choix d’un successeur par le comité de recrutement présidé par Brett Harvey, les rênes de l’entreprise sont désormais confiées à Mark Hill.
Actuel responsable des régions Amérique latine et Asie-Pacifique de Barrick, il cumule plus de 30 ans d’expérience dans le secteur minier, dont une partie au sein du deuxième producteur mondial d’or qu’il a rejoint en 2006.
Notons que la démission de M. Bristow intervient alors que le dirigeant était toujours engagé dans un bras de fer avec le gouvernement malien, autour de la mine d’or Loulo-Gounkoto.
L’actif, qui a représenté environ 15 % de la production de Barrick en 2024, a été fermé en début d’année, avant que Bamako n’obtienne une réouverture du site sous administration judiciaire.
En dehors du Mali, Barrick Mining exploite la plus grande mine d’or en RDC, Kibali, les mines d’or Bulyanhulu et North Mara en Tanzanie, ainsi que la mine d’or Tongon en Côte d’Ivoire. Avec ses sites dans les Amériques et en Océanie, le groupe veut produire entre 3,15 et 3,5 millions d’onces en 2025.
Par Abdoulaye OUATTARA