La Communauté Idaksahak et Alliés a, dans un communiqué, rendu public ce lundi, condamné avec fermeté des actes de destruction qui ont visé les maisons de certains notables de la localité de Takalot (Kidal). Sous la plume de son chargé à la communication, Mohamed Ag ALBACHAR, la communauté Idaksahak et Alliés croit dure comme fer que l’objectif de ces agissements est d’affaiblir le tissu social, briser la confiance entre les communautés et plonger nos régions dans la discorde.

D’ailleurs, ces agissements, a-t-il fait savoir, rappellent les violences commises par des groupes extrémistes dans la zone des trois frontières (Mali-Niger-Burkina Faso).
« La Communauté Idaksahak et Alliés exprime sa profonde indignation et sa ferme condamnation suite à la destruction des maisons du Général El Hadj Gamou à Takalot et de celle du notable Assalim Ag Abanassa, perpétrée par des individus armés », peut-on lire dans le communiqué.
Dans un communiqué, les responsables de cette communauté constatent avec amertume que ces individus continuent de cibler les biens des populations, détruire des infrastructures locales, spolier et violenter des camionneurs, piller les moyens de subsistance, et contraindre des familles à l’exil et au déplacement forcé.
« La destruction des habitations de figures respectées comme le Général Gamou et le notable Assalim Ag Abanassa n’a qu’un seul objectif : affaiblir le tissu social, briser la confiance entre les communautés et plonger nos régions dans la discorde », ont-ils mis en garde.
La Communauté Idaksahak et Alliés, à travers ce communiqué, condamne sans réserve ces actes ignobles qui rappellent les méthodes de déstabilisation.
Par la même occasion, elle exprime toute sa solidarité aux familles touchées et à l’ensemble des populations victimes de ces exactions ; met en garde contre la stratégie de division de ces hommes en armes, qui cherchent à opposer les communautés et à ruiner leurs économies locales,
Par ailleurs, elle appelle toutes les communautés à rester unies et solidaires, à refuser la haine et la division, et à renforcer la cohésion face à cette adversité tout en exhortant les autorités nationales à intensifier la protection des civils et à poursuivre sans relâche les auteurs de ces actes.
La Communauté Idaksahak et Alliés rappelle que la véritable victoire contre ces pratiques destructrices viendra de la résilience collective, du refus de la discorde et de l’unité nationale.
Elle réaffirme son choix irrévocable de la paix et s’engage à œuvrer, aux côtés des communautés sœurs qui partagent cette vision, pour la stabilité et la concorde.
Pour rappel, ce 30 août 2025, une maison appartenant à Assalim ag Abanassa, chef de la Coordination des chefs des Fractions Imghad de la région de Kidal, a été démolie à Takalot.
« L’opération aurait été menée par des éléments d’un Groupe Armé Terroriste, profitant de la saison des pluies pour réinvestir les villages sans défense », selon un observateur.
Avant lui, les groupes armés terroristes du FLA avait détruit, ce 28 août 2025, la maison du Président du Conseil Supérieur des Imghads et Alliés (CSIA), le Général El Hadj Gamou, gouverneur de la région de Kidal, dans la même localité à l’aide de drone Kamikaze.
A l’image des Idaksahak et Alliés, le conseil suprême d’Imghad et leurs alliés (CSIA) avait lui aussi exprimé sa profonde douleur suite à la démolition de la maison de Cheikh Al-Fakh Asalem Ag Abanasa, située sur le même site que celle de Gamou à Taklot.
De l’avis des observateurs, l’attaque par drone kamikaze pour détruire la résidence du Gouverneur de Kidal et Président du Conseil Supérieur des Imghads et Alliés (CSIA), le Général Alhaji Gamou, puis de Cheikh Al-Fakh Asalem Ag Abanasa, n’est pas un simple épisode violent de plus dans la longue histoire du conflit imposé à notre peuple.
Elle est, en réalité, le symptôme d’une mutation profonde de la conflictualité sahélienne : l’importation des pratiques guerrières étrangères à notre culture, étrangères à nos traditions, étrangères à l’âme même de notre pays et du Sahel.
L’usage d’un drone kamikaze par un groupe armé local comme le Front de Libération de l’Azawad (FLA) est un fait nouveau et inquiétant.
L’introduction de drones-suicides, technologie jusque-là associée à des conflits comme l’Ukraine, le Moyen-Orient ou le Yémen, signale une importation des modes opératoires de guerres extérieures. Cela confirme ce que souligne le CSIA : la conflictualité sahélienne tend à s’internationaliser.

Par Abdoulaye OUATTARA

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