L’assemblée générale des Nations Unies, espace censé incarner le dialogue civilisé entre États, s’est retrouvée transformée en une arène d’invectives par la charge inélégante du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed ATTAF, contre les autorités de la transition de notre pays. Face à cette posture arrogante, la réponse d’Issa KONFOUROU, ambassadeur du Mali, Représentant permanent auprès de l’ONU, a déplacé hors des caniveaux et rappelé les faits contre lesquels la condescendante Algérie a été incapable d’apporter la moindre contradiction. Et ces faits, il faut le dire, accablent Alger.
Il y a des moments où le masque tombe et où la vérité se fraie un chemin malgré les torrents d’injures. La sortie du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed ATTAF, à la tribune des Nations Unies, en dit plus sur l’état de panique d’Alger que sur le Mali. Car lorsqu’on choisit l’insulte au lieu de la preuve, c’est qu’on n’a rien à opposer. Recadrage de Issa KONFOUROU.

1. Quand l’Algérie choisit l’invective au lieu des faits
Dans son intervention, le chef de la diplomatie algérienne n’a pas jugé utile d’éclairer la communauté internationale sur l’affaire qui mine les relations entre deux pays liés par l’histoire et la géographie (1300 km de frontière commune) : la destruction délibérée d’un drone de notre armée par les forces algériennes, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Au lieu d’apporter des preuves, Alger a préféré le mépris et les attaques personnelles. Cette fuite en avant traduit moins une assurance qu’un embarras profond. Car, lorsqu’on dispose de la vérité et des preuves, on n’a pas besoin d’injures pour convaincre.
Le monde entier l’a vu : au lieu d’expliquer pourquoi son armée a abattu un drone malien sur le territoire du Mali, Alger a préféré tourner au ridicule une institution internationale, multipliant attaques personnelles et insinuations grotesques. Mais la diplomatie n’est pas une cour de récréation. Elle exige des faits. Et là, l’Algérie n’a rien à offrir.
2. Le drone, révélateur d’une agression caractérisée
Notre pays a établi, preuves scientifiques à l’appui, que son drone n’a jamais franchi l’espace aérien algérien. Les données de trajectoire et la localisation de l’épave sur le territoire national rendent caduc l’argument d’une prétendue violation sur « deux kilomètres ». La simple physique démontre l’impossibilité d’une telle dérive de 22 km après destruction.
Cet acte hostile, inédit dans nos relations bilatérales, ne relève pas d’un malentendu technique, mais d’une agression préméditée. Un geste grave qui, de surcroît, visait à entraver la neutralisation de leaders de groupes armés terroristes connus pour leurs accointances avec le régime mafieux d’Alger.
Les preuves sont là, irréfutables : le drone malien n’a jamais franchi la frontière. Les données de trajectoire l’attestent, l’épave retrouvée à 9,5 km à l’intérieur du Mali le confirme. Alors, pourquoi l’avoir détruit ? La réponse est simple : ce drone gênait. Il surveillait des groupes armés qui, étrangement, trouvent toujours une forme de tolérance de l’autre côté de la frontière. En abattant cet appareil, Alger n’a pas seulement agressé un voisin. Elle a choisi son camp.

3. Alger, juge qui refuse le tribunal
Confiant dans la solidité de son dossier, notre pays a saisi la Cour internationale de justice. Mais l’Algérie, si prompte à se draper dans les habits du droit, a refusé de reconnaître la compétence de la CIJ. Une contradiction flagrante : comment prétendre respecter le droit international tout en esquivant la justice quand elle est appelée à arbitrer ?
Ce refus vaut aveu. En s’opposant à un règlement judiciaire, Alger admet implicitement qu’elle redoute la mise à nu de son acte d’agression.

4. Le parrainage terroriste en filigrane
Le cœur du problème est là : depuis des années, le régime des généraux algérien est soupçonnée de jouer un double jeu au Sahel, affichant un discours antiterroriste tout en ménageant, voire en soutenant, des groupes armés qui servent ses calculs d’influence. La destruction de notre drone, intervenant alors qu’il ciblait des chefs terroristes, illustre cette duplicité. C’est cette réalité que la diplomatie algérienne tente de camoufler derrière les invectives et les injures. Mais les faits parlent : quand on s’attaque à un appareil en mission de surveillance contre des groupes armés, on choisit son camp.

5. Un rappel historique qui dérange
Le Mali n’a pas la courte mémoire. En soutenant le FLN durant la guerre d’indépendance, Bamako a payé de son sang et de sa solidarité le prix de la liberté algérienne. Qu’aujourd’hui, ce même pays « frère » adopte une posture hostile et condescendante relève d’une trahison politique et morale. Le rappel par Issa KONFOUROU de cette dette historique n’est pas une posture victimaire, mais une exigence : celle de la loyauté entre voisins et partenaires.

6. Pour une diplomatie de vérité et de souveraineté
L’observateur impartial ne peut que constater que, dans cette crise, le Mali oppose des arguments, des preuves, une démarche juridique et un appel à la souveraineté partagée. L’Algérie, elle, oppose le silence, les attaques personnelles et le refus de la justice.
La vérité est simple : le Mali a choisi de se libérer des ingérences extérieures, de reprendre en main son processus de paix et de défendre son territoire. Ce choix dérange un voisin qui peine à assumer ses propres contradictions internes.

Leçon de souveraineté
Notre droit de réponse, loin des caniveaux diplomatiques où certains voudraient l’entraîner, a remis les pendules à l’heure. L’Algérie est aujourd’hui face à une évidence : on ne peut pas abattre un drone sur son propre sol, refuser la justice internationale, soutenir des groupes armés et continuer à jouer les donneurs de leçons.
Dans ce bras de fer, notre pays ne cherche ni l’escalade ni la polémique, mais la vérité et le respect mutuel. Et cette vérité, fût-elle crue, finira toujours par triompher des postures condescendantes.
Le Mali n’est pas un élève turbulent qu’on rappelle à l’ordre. C’est une nation debout qui refuse les leçons paternalistes et défend sa souveraineté. En choisissant la transparence, les preuves et la voie juridique, Bamako a montré la posture d’un État responsable. En choisissant l’injure et la fuite, Alger s’est discréditée.

La vérité, toujours la vérité
Dans ce duel asymétrique, le Mali a une arme que rien ne peut abattre : la vérité. Et la vérité, c’est que l’Algérie s’est empêtrée dans ses contradictions. Elle soutient la paix en façade, mais entretient l’instabilité en coulisse. Elle invoque le droit, mais fuit la justice. Elle parle de fraternité, mais pratique l’ingratitude.
Face à cela, la meilleure réponse du Mali reste celle donnée par Issa KONFOUROU : digne, ferme, appuyée sur les faits. Une diplomatie de vérité face à une diplomatie de façade.
Et au fond, c’est cela qui dérange Alger : que le Mali ait osé dire tout haut ce que beaucoup, dans la région et au-delà, pensent tout bas.

EL HADJ SAMBI TOURÉ

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