Le Mali a levé, ce mercredi 17 septembre 2025, la bagatelle de 27,5 milliards FCFA à travers une émission conjointe de Bons et d’Obligations assimilables du Trésor (BAT et OAT) sur le marché des titres publics de l’UEMOA. Selon le site spécialisé horonyafinance.com qui rapporte l’opération, cette démarche qui s’inscrivait dans le cadre de la stratégie de financement du budget de l’État, a suscité un vif intérêt des investisseurs régionaux.

L’opération portait sur un montant initialement mis en adjudication de 25 milliards FCFA, réparti entre un BAT d’une maturité de 364 jours et trois OAT de 3, 5 et 7 ans. Les investisseurs ont manifesté un engouement notable, avec des soumissions atteignant 35,5 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 141,93 %.
Rapporté au total des soumissions, le montant retenu est assorti d’un taux d’absorption de 77,5 %, soit 7,98 milliards de propositions récusées.
Analysant les fonds mobilisés selon les maturités proposées, il en ressort une prédominance des Bons du Trésor avec des soumissions atteignant 19,95 milliards FCFA, dont 12,22 milliards retenus pour un rendement moyen pondéré de 7,82 %.
Sur le moyen terme, le Trésor malien a encaissé respectivement 7,98 milliards et 5,3 milliards au titre des OAT à 3 et 5 ans.
Elles sont assorties d’un rendement de 9,20 % et 7,88 %. Quant au long terme, 2 milliards FCFA ont été mobilisés à un rendement de 7,39 %.
Les soumissions proviennent de plusieurs investisseurs installés dans les pays de l’UEMOA.
Le Mali, lui-même, a contribué pour 18,11 milliards FCFA, confirmant l’engagement des investisseurs locaux à financer le développement du pays.
Bien qu’une grande partie de leurs soumissions ait été rejetée, les Sénégalais (4,5 milliards), les Burkinabè (2,08 milliards) et les Ivoiriens (2,06 milliards) se sont illustrés parmi les plus grands souscripteurs.
Le Togo et le Bénin ont participé de manière plus modeste, soit respectivement 750 millions et 8,5 millions FCFA, tandis que le Niger et la Guinée-Bissau sont restés absents.
Cette émission démontre la capacité du Mali à mobiliser des ressources substantielles sur le marché régional des titres publics, ainsi que la confiance des investisseurs en sa signature souveraine, en dépit d’un contexte économique et sécuritaire délicat.

Par Abdoulaye OUATTARA

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