Le ministre de l’Energie et de l’eau, Boubacar DIANE, a jugé satisfaisant les résultats de la phase 1 du projet «Dji’i tiaman» dont les résultats ont été présentés ce jeudi 18 septembre aux acteurs et partenaires à la faveur d’un atelier.
La rencontre a été aussi marquée par la présence du Chef de coopération de l’Union européenne, Michel DE KNOOP ; de la directrice générale de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), Mme Bocoum Fatoumata Siragata TRAORE.
Lancé officiellement le 27 avril 2022 à la Direction Générale de la SOMAGEP-SA, le projet Dji’i tiaman s’inscrit dans une démarche de mise à l’échelle des expériences pilotes menées à Faso Kanu et Missabougou, à Bamako.
Financé par une subvention de l’Union européenne et une contribution du budget propre de la SOMAGEP-SA, ce projet vise un objectif global de « faire baisser le taux de l’Eau Non facturée de 5 % dans chacune des 3 villes, sur la durée du projet 3 ans, améliorant ainsi le volume d’eau distribué pour atteindre plus de consommateurs ».
À l’heure du bilan, les résultats parlent d’eux-mêmes, a indiqué la directrice de la SOMAGEP en affirmant « Au moment où nous procédons à la clôture de la phase 1 de ce projet, il est heureux de constater que l’objectif d’amélioration du rendement de 5 % dans chacune des villes du projet, a été atteint, comme le témoigne les données. »
Selon ses évaluations, les prévisions des taux de rendements dans les trois villes concernées, en l’occurrence à Sikasso, Koutiala et Kati ont été toutes dépassées. Ainsi, Sikasso est passée de 66% à 73,3% ; Koutiala de 66,5% au début, elle se retrouve avec 76,4%. Enfin, Kati passe de 50% à 68,5% de taux de rendements.
Pour sa part, le ministre de l’Énergie et de l’Eau a aussi apprécié les progrès de notre pays dans l’accès à l’eau, précisant que le taux d’accès en 2024 est de 72 % au niveau national, avec 83,2 % en milieu urbain et semi-urbain et 67,3 % en milieu rural.
Cependant, a relevé le ministre DIANE, l’Eau non facturée demeure un grand défi qui réduit les ressources financières de la société et accroit ses dépenses courantes, en limitant sa capacité à pouvoir assurer convenablement les charges d’exploitation indispensables à l’entretien, la réparation et à la maintenance des ouvrages.
Saluant les résultats de la phase 1 de ce projet pour avoir atteint les objectifs, le ministre s’est réjoui des volumes d’eau récupérées qui ont permis à la SOMAGEP d’améliorer la qualité de sa distribution, d’accroitre la disponibilité de la société en matière de maitrise des pertes d’eau, tout en multipliant les bonnes pratiques.
Pour lui, le projet Dji’i tiaman est comme une «amorce de retour vers un cercle vertueux de performance, d’amélioration du rendement».
Le Chef de coopération de l’Union européenne, Michel DE KNOOP, de son côté, a salué les réalisations, notamment l’amélioration de la performance des réseaux, le renouvellement des infrastructures et le renforcement des capacités en gestion du service de l’eau.
Il a souligné que ces avancées « traduisent la valeur d’un partenariat basé sur la confiance et la recherche de solutions durables pour un meilleur accès à l’eau potable » avant de réaffirmer également l’engagement de l’Union européenne à continuer d’accompagner le Mali dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et plus largement du développement durable.
PAR SIKOU BAH