La salle de conférence du Conseil de cercle de Kati a abrité, ce jeudi 1er décembre 2022, les travaux d’un atelier d’échange d’expériences des acteurs écologiques et de sécurité alimentaire sur l’approche agro écologie dans un contexte de changement climatique. Une initiative de l’ONG italienne TAMAT en collaboration avec Caritas Mali. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Bara Ni Yiriwa/Travail et développement ».
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant de CARITAS-Mali, Antoine SAGARA ; en présence de la représentante pays de l’ONG TAMAT, Denisa SAVULESCU ; du DG de Tamat ONG, Piero SUNZINI ; du vice-président du Conseil de cercle de Kati, Hady TOURÉ, etc.
Servir de cadre d’échange d’expériences de divers acteurs écologiques et de sécurité alimentaire sur l’approche agro écologie dans un contexte de changement climatique.
Cette rencontre, selon ses initiateurs, vise à créer un espace favorable à l’identification et l’intégration mutuelle et aux échanges entre différentes compétences sur la thématique ciblée ; établir un répertoire de techniques et technologies d’agroécologie par la compilation des expériences décrites par les différents intervenants ; favoriser des séances de démonstrations pratiques d’au moins une expérience pertinente (favorable à l’articulation agriculture/élevage) et reproductible auprès des producteurs agricoles locaux.
Enfin, il s’agissait de favoriser la création de relations partenariales entre les acteurs impliqués dans le domaine.
Des différentes interventions, il ressort qu’avec les conséquences du changement climatique, les pays du sahel font face, en général, à une situation alimentaire, nutritionnelle et environnementale très préoccupante. Plusieurs solutions ont été préconisées pour l’adaptation au changement climatique, parmi lesquelles il y a : la lutte contre la déforestation, la réduction de la consommation d’énergie, la consommation de l’énergie propre.
Dans la recherche de solution, plusieurs acteurs tant étatiques que non étatiques se sont engagés pour mettre en œuvre des actions d’atténuation des effets du changement climatique avec des approches diverses et variées à travers des projets de sécurité alimentaire et nutritionnelle ou une production agropastorale qui prenne en compte la fragilité du climat.
D’où l’organisation du présent atelier par l’ONG TAMAT en collaboration avec Caritas Mali pour encourager la concertation, partager les expertises, échanger sur les pratiques et des réflexions sur la thématique. La tenue de cet atelier a permis également de développer la synergie d’actions entre différents acteurs.
« Il semble donc difficile de dissocier les phénomènes environnementaux des problèmes sociaux», a déclaré Mme Denisa SAVULESCU de l’ONG TAMAT.
Caritas Mali, selon son représentant, Antoine SAGARA, est particulièrement sensible à la démarche de l’agro écologie parce qu’elle a à cœur de promouvoir les savoirs faire locaux pour des possibilités de solution qui requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, rendre la dignité aux exclus et simultanément préserver la nature.
Il a informé que son ONG a initié des actions de développement pour contribuer à relever les défis posés à l’agro écologie.
Aussi, M. SAGARA a fait savoir que dans un pays sahélien comme le Mali, déjà fragilisé, les conséquences du réchauffement climatique sont nombreuses.
Celles-ci, dit-il, sont perceptibles sur l’écosystème et la planète avec l’augmentation des températures, la perturbation météorologique entraînant des inondations et des sécheresses, d’une part.
Et d’autre part, le réchauffement climatique qui peut avoir potentiellement plusieurs conséquences sur la société, l’économie, la santé publique et la sécurité alimentaire.
Pour M. SAGARA, les entreprises sont également affectées dans un contexte qui change avec des difficultés à s’adapter aux activités.
« À ce lot, nous ne pouvons passer sous silence les migrations forcées des populations au Mali », a-t-il déclaré.
Ainsi, souligne-t-il que le rôle de Caritas Mali dans la mise en œuvre du Projet « Bara Ni Yiriwa/Travail et développement» est non seulement de contribuer à la formation des partenaires et entités adhérentes, mais également de créer un cadre d’échanges pour le partage d’expériences.
Pour sa part, le premier vice-président du Conseil de cercle de Kati, Hady TOURE, a rappelé que l’objectif de ce projet est d’accroître les capacités d’emploi et d’auto-emploi des bénéficiaires finaux, dans le cercle de Kati et dans 4 villages des communes de Yélékebougou et Kambila, en renforçant leurs compétences et leurs capacités professionnelles dans les secteurs agricoles et artisanaux {forgerons et plombiers) et dans le développement de microentreprises.
Aussi, ajoute M. TOURÉ, il vise à renforcer l’implication de la diaspora, à travers les investissements productifs, afin d’offrir aux jeunes des opportunités d’emplois dans le cercle de Kati.
Par Abdoulaye OUATTARA