L’ancien N°10 de la contestation sous IBK, visiblement en manque d’audience, semble trouver un nouveau terrain de chasse : ‘’veiller scrupuleusement au respect du chronogramme de la Transition qui prévoit la fin de la transition en mars 2024’’, conformément à l’engagement entre le Mali et la CEDEAO. Pour ce faire, le président de la transition, le Colonel Assimi GOITA, est devenu depuis quelques moments, la cible du président de l’ACRT FASO KA WELE. Issa Kaou NDJIM, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, qui aime toujours se faire passer pour la voix du Peuple, invite Assimi à rejoindre la ligne de front pour sécuriser le pays. Comment quelqu’un, il y a quelques mois, qui disait que Assimi était son candidat devient, en si peu de temps, le pourfendeur de son régime ? Où est la morale dans cette prise de position soudaine ?

Le nouveau regroupement dont il se fait passer pour le porte-parole est composé de l’Espérance JIGIYA- KURA, de la CMAS, du RDA-MALI, du Forum de la société civile, du NVPM, de l’ACRT FASO KA WELE, la Référence syndicale des magistrats du Mali, l’Action gouvernance et droits humains, Mali Débout, du FND, du Collectif des députés de la 6eme législature.
Le lundi dernier, cette nouvelle organisation de la société civile et des partis politiques a été empêchée par des jeunes qui n’approuvaient pas le contenu de leur déclaration de tenir sa conférence de presse de lancement à la Maison de la presse.
Si nous déplorons le fait que, en aucun cas, la presse ne doit être ni la cible ni la victime collatérale de la dérive verbale ou comportementale d’un égaré dans la politique ; la question que l’on se pose est de savoir si Issa Kaou NDJIM ne méritait pas finalement un tel sort ?
En tout cas, ceux qui ont porté atteinte à cette expression normale de la démocratie ont tort, fulminent certains, sur les principes. Pour d’autres, ils ont tort car Issa Kaou NDjim ne mérite vraiment qu’on lui porte de l’attention au regard du personnage de l’homme.
Car, on se rappelle que dans un passé très récent, il disait : «Assimi mon candidat, l’imperturbable, l’incontournable, le grand patriote Assimi Goïta». Aujourd’hui, il lui traite de tous les noms d’oiseaux. Sur les plateaux des médias et sur les réseaux sociaux, il raconte : « Si tu vois que Assimi prend un décret pour me chasser du CNT, c’est parce qu’il a une arme aujourd’hui. Pour l’intérêt supérieur du Mali, Assimi doit quitter le pouvoir, prendre ses hommes et retourner au camp pour sécuriser le pays. C’est son rôle. C’est ce qu’il doit faire ».
Pour lui, Assimi doit regagner le front, parce que l’armée doit être au front, uniquement au front comme si l’armée ne fait pas partie du peuple et ne fait d’autres choses que la guerre.
En effet, disent-ils, quoi qu’elle soit, la politique doit comporter, pour le Malien, une certaine décence morale à toute épreuve.
Bref, si l’on ne peut pas être l’incarnation de la vertu, il faut tout de même avoir la gêne. Or, Issa Kaou NDJIM n’a ni peur ni honte. C’est pourquoi, une épreuve de force s’imposait, expliquent certains observateurs, même si nous demeurons convaincus que les divergences politiques ne se règlent pas à coups de poings ou de machettes !
Pourquoi Diantre Issa Kaou NDJIM tient à ce que Assimi retourne au front ? Pour vengeance ? Ne dirige-t-il pas déjà les opérations de guerre en tant que chef suprême des armées ?
Pour les partisans de Assimi, ce n’est pas pour l’intérêt supérieur du Mali, mais pour l’intérêt supérieur de Kaou NDJIM que Goita Assimi doit quitter le pouvoir.
A ce propos, un observateur s’insurge en ces termes : « La démocratie, c’est pour l’occident, les pays développés. En Afrique, on a besoin de dirigeants forts, prêts à se donner corps et âme pour la souveraineté du peuple. Et on en a un au Mali. Foutez-nous la paix avec vos acquis démon-cratiques. On ne change pas une équipe qui gagne».
Politique, liberté d’expression, ou je ne sais quoi d’autres, ce qui est évident, c’est que s’attaquer aujourd’hui à Assimi, c’est s’attaquer à l’armée dont il est le chef suprême.
Sur ce point, Issa Kaou NDJIM joue gros en essayant de mettre en mal cette montée en puissance des FAMa par son jeu politique plus que trouble.

Par Abdoulaye OUATTARA

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