Le sourire aux lèvres, auréolé d’une saison intense avec son club de basket-ball aux États-Unis (Indiana), l’international malien Oumar BALLO est de retour au bercail. Loin de renier son chemin, le géant de Koulikoro n’oublie rien de ses premiers dribbles, propulsé par le soutien indéfectible de l’Association Moussa KONDO basketball. Aujourd’hui, le jeune prodige ne cache pas son ambition : porter un jour fièrement les couleurs de l’équipe nationale senior.
En marge de ses vacances bien méritées au Mali, Oumar BALLO a renoué avec une tradition chère à l’Association Moussa KONDO basketball : une conférence de presse empreinte de partage d’expérience. Ce cadre d’échange privilégié permet aux jeunes talents, ayant bénéficié du tremplin de l’association, de transmettre leur expérience et leurs rêves aux générations montantes.
Moussa KONDO, figure emblématique et président de l’association, n’a pas caché sa fierté : « Opérationnelle depuis 2007, l’Association Moussa KONDO basketball a fièrement accompagné 103 jeunes talents jusqu’à présent ». Cet ancien basketteur passionné met son réseau au service de la jeunesse, offrant une chance de s’épanouir sur les parquets sans jamais sacrifier les études.
Et la formule porte ses fruits ! M. KONDO a souligné avec satisfaction que de nombreux jeunes, à l’image d’Oumar BALLO, titulaire d’un master, ont pu achever leurs études universitaires dans de prestigieuses institutions à l’étranger.
« Grâce à ces formations qualifiantes, certains, après leur carrière de basketball, ont trouvé des débouchés professionnels enrichissants et réalisent aujourd’hui de grandes choses », a-t-il ajouté, insistant sur le soutien désintéressé de son association, loin d’être une simple agence de placement.
Ce jour-là, la fierté de M. KONDO était palpable en évoquant des pépites comme Oumar BALLO, dont le parcours a été façonné et soutenu par son association. Ils sont devenus des modèles, des sources d’inspiration pour les jeunes basketteurs du Mali et d’ailleurs.
« Au-delà du basketball, Oumar BALLO, comme d’autres jeunes, s’investissent énormément dans leur pays d’origine. Nous sommes fiers d’eux », a témoigné Moussa KONDO.
Face aux journalistes, Oumar BALLO, l’enfant de la Cité de Méguetan, s’est livré avec humilité et reconnaissance. Son envol a débuté en 2015, à seulement 14 ans, lorsqu’il a quitté son Mali natal pour embrasser une carrière professionnelle en Espagne. Ses premiers dribbles, il les a effectués au sein du Centre Bintou DEMBELE de basketball de Koulikoro. Ce fut le point de départ d’une «success story» parsemée d’embûches et de triomphes.
Après l’Espagne et un passage au Mexique, les États-Unis sont devenus son nouveau terrain de jeu depuis six ans, sous les couleurs de trois clubs différents. Aujourd’hui, il brille au sein d’une équipe de l’Indiana, où il vient de conclure une saison bien remplie.
L’émotion a gagné sa voix lorsqu’il a évoqué son dernier match de la saison en présence de sa maman : « Lors du dernier match, il y a quelques jours, ma mère a eu l’immense plaisir et la joie de me voir jouer. C’était un moment très important pour moi, une immense fierté de savoir qu’elle était là pour assister à ce match ».
Puis, il a exprimé sa gratitude envers le Centre Bintou DEMBELE et l’Association Moussa KONDO Basketball sans lesquels il n’imagine pas avoir atteint ces résultats.
« Lorsque je reviens au pays, je fais aussi de mon mieux pour soutenir et aider d’autres jeunes afin qu’ils puissent réaliser leur rêve », a-t-il affirmé.
Deux fois champion d’Afrique et vice-champion du monde en catégorie U16 et U17, international malien de basketball a également joué avec les U18 et 19. Maintenant, l’un de ses rêves est de porter un jour les couleurs nationales au sein de l’équipe nationale senior. « Je suis disponible à jouer avec l’équipe senior de basketball du Mali », dit-il.
Il rappelle toutefois que la route n’est pas facile, contrairement à ce que beaucoup imaginent : “Il y a des moments où l’envie d’abandonner prend le dessus. Mais avec du courage et de la détermination, on peut surmonter les épreuves”.
PAR SIKOU BAH