Élevé au grande de Chevalier de l’ordre national du Mali en 2020, Koko DEMBÉLÉ, Né en 1954 dans une famille de griots, est originaire de Mopti. Enfant bobo bercé dans les cultures Peulh, Dogon et Bozo, il a reçu plusieurs influences qui peuvent justifier son engagement et la richesse de sa musique. Après plusieurs albums à son actif, des concerts nationaux et internationaux et ses prestations à Bama’art, ce monument du reggae malien s’apprête à lancer un nouvel album en fin d’année avec comme titre ‘’Yèrèdon’’.
Cet opus, dont la sortie est programmée avec les fêtes de fin d’année, sera mis en vente au Mali par les soins de Mali k7 SA. Avant, les passionnées de belles mélodies combinées aux textes engagés auront l’occasion de goûter à la galette sur la bande FM. ‘’Yèrèdon’’ est un album de 10 titres mélodieux. Défenses, Wélé, Saraka, Ismalo, Sinibé, Boitoun, Hansoulou… sont des titres irrésistibles à vous couper le souffle sur une piste de danse.
Rappelons que cette star du reggae malien se distinguait à l’époque par des reprises réussies de Bob Marley, Jimmy Cliff, Burning Spear, etc. Sa voix attire les foules, ce qui lui a permis de s’imposer rapidement.
De 1976 à 1986, Koko devient le guitariste solo du célèbre Kanaga de Mopti. En 1982, le Kanaga participe au festival de la Zone II à Dakar où 12 pays d’Afrique de l’Ouest s’étaient retrouvés. Fantastique début d’une aventure musicale qui va le conduire vers d’autres horizons. C’est ainsi qu’en 1983 son orchestre est invité au festival métisse d’Angoulême (France) où il fit de nombreuses rencontres avec d’autres groupes du monde.
En 1993, Koko Dembélé compose et chante « Amagni ». Cette chanson dénonce le mensonge, le vol, la corruption et exhorte les hommes à être dignes et bons.
Entre-temps, il avait trouvé refuge à Abidjan, la capitale ivoirienne en vue d’entamer une carrière solo qui lui souriait. C’est dans cette ville qu’il va faire la connaissance de plusieurs grands noms de la musique, notamment du génie Boncana Maïga « Maestro ». Le « Maestro » tombe sous le charme du savoir-faire en matière musicale de Koko.
Le rasta guitariste et percussionniste virtuose a ainsi eu le privilège de travailler avec le « Maestro ». Leur collaboration aboutit, en 1993, à « Baguinée » avec le titre Amagni. Cet essai a eu un énorme succès commercial en dehors du continent. C’est le début de la notoriété internationale.
En avril 1997, Koko est le 4e invité de marque, après Nelson Mandela, Michael Jackson ainsi que Paul Simon au 18e festival d’Olodum. Et cinq mois plus tard, soit en septembre 1997, Koko est à nouveau réclamé par les « Baianos » (habitants de l’État de Bahia).
Ce succès phénoménal lui vaut une relative percée internationale et il en profite pour mettre un second album (1998) sur le marché : « Tendoro ». Le succès est immédiat et ravageur parce qu’aucun mélomane, surtout adepte du rastafari, ne pouvait rester indifférent aux titres poignants comme Rasta man, « Tendoro », « N’Sirana Malo », « Fugnèba ».
De retour de l’Europe, il entreprend une tournée sous régionale sillonnant ainsi presque toutes les principales villes ivoiriennes et maliennes où les mélomanes se piétinent pour assister à ses concerts.
Au Mali, il se maintient au sommet des hits parades pendant environ deux saisons. Après cet époustouflant succès, l’artiste s’est éclipsé un moment pour mûrir ses projets artistiques et surtout concocter le menu de son futur album. Et le résultat est au-delà des attentes parce que Koko a mis le paquet dans cette œuvre qui va séduire et conquérir les rares âmes qui étaient jusque-là indifférentes à son talent. «Yèrèdon» est surtout le cadeau de fin d’année que Mali K7 offre aux amateurs de belles mélodies.
PAR MODIBO KONE