Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye DIOP, s’est adressé ce jeudi 2 mars à la tribune de la 52e session du Conseil des droits de l’homme qui se tient au Genève dont les travaux prendront fin ce 4 mars.

Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye DIOP, à la tête d’une délégation restreinte séjourne à Genève où se tient la 52e session du Conseil des droits de l’homme.
Prenant la parole à cette Tribune, le ministre DIOP a indiqué que la commémoration, cette année, du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et celle du 30e anniversaire du Programme d’action de Vienne interviennent dans un contexte marqué par des atteintes à la dignité humaine et à l’universalité des droits de l’Homme, notamment dans les situations de conflits armés.
Il déclaré que notre pays, engagé depuis 2012 dans la lutte contre le terrorisme, paie le lourd fardeau de cette situation sans compter les accusations qui sont portées contre l’armée au cœur du combat, conséquence de l’intervention militaire en Libye.
« Nous sommes parfaitement conscients de la responsabilité première de protection des populations civiles qui incombe à l’Etat. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement s’est investi pour lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, en déployant des efforts importants pour enquêter sur toutes les allégations de violation des droits de l’homme, y compris celles formulées à l’encontre des forces de défense et de sécurité, nonobstant quelques contraintes objectives qui entravent certaines procédures », a rassuré Abdoulaye DIOP.
A cet effet, il a rappelé les efforts consentis par les autorités maliennes concernant le respect des droits de l’homme, d’ailleurs si cher à notre pays qui dès 1236 a élaboré l’une des premières chartes des droits de l’homme.
Ainsi, le ministre a souligné que plusieurs sessions ordinaires de la Chambre criminelle du tribunal militaire de Bamako avaient été organisées pour marquer l’engagement du Gouvernement à respecter et à faire respecter les droits de l’Homme et à lutter contre l’impunité. La dernière session en date de cette juridiction s’est tenue le 21 novembre 2022, a précisé le ministre DIOP.
En outre, il a évoqué, au plan institutionnel, la Direction nationale des droits de l’Homme qui est placée sous la tutelle du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Pour lui, cette nouvelle structure, qui apporte une innovation, viendra renforcer le dispositif institutionnel existant en la matière.
« Je puis vous assurer que le Gouvernement du Mali, tout en s’opposant fermement à l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme à des fins politiques et géopolitiques et souvent de déstabilisation, continuera d’œuvrer inlassablement pour leur protection et leur promotion », a déclaré Abdoulaye DIOP, avant de regretter « la tendance persistante à la polarisation des échanges sur les questions des droits de l’homme et la fixation qu’en font certains États membres ».
Selon lui, la sécurisation et la stabilisation du Mali et de la sous-région est la condition essentielle à l’amélioration de la situation des droits de l’homme.
Par ailleurs, il a réitéré de son pays en faveur de la rationalisation des nombreux mécanismes existants, afin d’éviter, comme c’est souvent le cas, un chevauchement des attributions et une pression de travail excessive sur l’administration malienne, qui, face à la multiplicité des rapports auxquels elle doit réagir, peine à rendre aux populations maliennes le service public qui est attendu de l’Etat.
Également, il a profité de l’occasion pour faire le point de la transition.

PAR SIKOU BAH

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