Le groupement des associations des promoteurs d’écoles privées agréées du Mali (GAPEPAM), lors de son assemblée générale extraordinaire, tenue ce samedi 4 novembre 2023, a décidé de la fermeture de ses établissements membres à partir de ce matin jusqu’au vendredi 10 novembre. Le motif de la grève est le non-paiement de leurs frais scolaires et demi bourse au titre de l’année 2022-2023.

Des responsables des établissements privés du pays frustrés par le non-respect des engagements des autorités du pays ont opté pour la fermeture de leur école sur l’ensemble du territoire national.
Une grève de 5 jours qui commence ce matin jusqu’à vendredi prochain.
La grève de ces écoles représentant une portion très considérable de l’effectif des établissements dans notre pays risque de paralyser le système éducatif.
« La cessation de travail pour 120 heures à compter du lundi 6 novembre 2020 au vendredi 10 novembre 2023 au niveau des établissements privés d’enseignement secondaire, général, technique et professionnel », indique l’avis du GAPEPAM qui justifie sa décision par le non-paiement des frais scolaires et demi bourse de l’année scolaire 2022-2023.
Contacté par nos soins, l’un des responsables dudit groupement, l’honorable Modibo Kane DOUMBIA, a indiqué que la grève n’était pas une option compte tenu du contexte de guerre dans le pays, mais dit-il, à l’impossible n’est tenu.
« Nous avons toujours été de bonne foi avec l’Etat. On a tout fait pour éviter cette situation. C’est pourquoi nous avons accepté d’ouvrir les écoles à la rentrée 2023-2024. On a pris cette décision pour taire beaucoup de choses. Or, en refusant d’ouvrir nos établissements, nous allions paralyser la rentrée parce que nos effectifs représentent 90% des élèves. En contrepartie, l’Etat s’était engagé à payer une partie de l’argent au bout d’un mois», a déclaré M. DOUMBIA, regrettant que cette promesse n’ait pas été honorée.
« A ce jour, aucun paiement n’a été effectué », a affirmé le promoteur d’école.
Plus écœurant, selon lui, le GAPEPAM a adressé une correspondance de rappel le 21 octobre dernier aux autorités éducatives qui est restée sans réponse.
« C’est suite à cela que les membres du GAPEPAM ont souhaité une assemblée générale extraordinaire à l’issue de laquelle l’écrasante majorité a opté pour la grève», a-t-il rappelé.
Puis, a-t-il témoigné la souffrance des établissements privés ces trois dernières années. Selon lui, les factures impayées avec l’État s’étalent sur trois ans sans avancer de montant.
« On veut bien laisser les écoles ouvertes, mais on n’a rien pour assurer les fonctionnements de nos structures. Nous employons des enseignants qui vivent aussi de leur salaire. Pendant tout ce temps, on prenait des crédits auprès des banques pour assurer ces charges. A ce jour, beaucoup de banques ne sont plus disposées à nous financer parce qu’on les doit beaucoup », a précisé Modibo Kane DOUMBIA, en insistant sur le fait que « c’est la misère dans les établissements privés. Dans ces conditions, il est difficile de travailler ».

PAR SIKOU BAH

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