Selon des sources concordantes, la brigade du Pôle National Économique et Financier a placé en garde à vue l’ancien président de l’APCAM, Bakary TOGOLA et cinq (5) autres complices, ce mardi 29 août 2023. Les raisons avancées «pour faux et usage de faux et complicité, atteinte aux biens publics».
Le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, vient d’être à nouveau placé en garde à vue par le procureur du Pôle économique et financier de Bamako. Cette fois-ci, en plus de l’atteinte à des biens publics, il est lui reproché de faux et usage de faux et complicité. Selon les mêmes sources, M. Togola serait inculpé dans cette affaire avec 5 autres personnes en l’occurrence Soloba Mady KEITA, secrétaire et président de la fédération de Kita ; Mady KEITA, comptable de la fédération de Kita. A ces personnes s’ajoutent Drissa TRAORE, Mamadou FOMBA et Alou DEMBELE, tous membres du conseil de surveillance.
Depuis quelques années, M. Togola n’en finit pas les démêlées avec la justice toujours en lien avec des malversations financières.
Ainsi, en septembre 2019, il avait été Bakary Togola, avait été interpellé dans les affaires de ristournes des producteurs de coton.
C’est un lanceur d’alerte qui a fait connaître l’existence de malversations financières au niveau de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (C-SCPC).
Les investigations ont permis de savoir que de 2013 à 2019, la Compagnie Malienne de Développement de Textile (CMDT) a octroyé 13,431milliards FCFA à la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (C-SCPC). Sur ce montant, seul le montant 8,854 milliards ressort dans les comptabilités de la Confédération. Sur ce montant comptabilisé, 4,886 milliards se sont volatilisés. Ce qui fait, selon le procureur, un total « non justifié » de 9,462 milliards FCFA.
Alors qu’il risquait la perpétuité, le « roi du coton », comme il est surnommé, a été acquitté. Le mardi 23 novembre 2021, à la barre, le principal accusé dans l’affaire dite des « ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton » s’était défendu pendant deux heures des accusations de détournement de 10 milliards de Francs CFA (15 millions d’euros) dont il faisait l’objet.
A l’époque, le ministre de la justice et de garde des sceaux a saisi l’Inspecteur en chef des services judiciaires pour l’ouverture d’une enquête administrative, parce qu’il soupçonnait des juges de pratiques douteuses.
Par Abdoulaye OUATTARA