Les bureaux des comités syndicaux de l’INSP (SNS-AS-PF et SNESUP) ont organisé, hier mardi 14 novembre 2023, une assemblée générale extraordinaire portant sur le compte rendu de la réponse aux revendications adressées à la direction ; la désignation de deux représentants des travailleurs au Conseil d’administration, et les questions diverses. L’assemblée était présidée par le nouveau secrétaire général, Moussa Salif SIDIBE ; en présence de plusieurs leaders syndicaux et des travailleurs.

Au cours de cette assemblée générale, les syndicats ont exigé l’exécution stricte du décret N°0455 du 10 août 2022 et son rectificatif N°0136 du 24 février 2023 du Président de la transition ; le paiement immédiat des 7 mois d’arriérés et les 104 jours d’heures supplémentaires du COVID-19. Aussi, l’Assemblée a demandé aux travailleurs de se mobiliser pour la satisfaction des différentes doléances.
Aux dires du secrétaire général, les revendications portent essentiellement sur les primes COVID-19.
Selon M. SIDIBE, il y a eu des versements dans les comptes de l’INSP, mais les travailleurs n’ont pas reçu la totalité de leurs indemnités.
« Les versements effectués au Trésor public sont entre autres : 2 014 215 000 FCFA en 2020.
En 2021, il y a eu un versement de 2 385 270 000 FCFA.
Aussi, en 2021 il a été versé 3 494 092 500 FCFA.
Le total des montants versés au Trésor public de la part des travailleurs de l’INSP s’élève à 7 893 577 500 FCFA », a détaillé Moussa Salif SIDIBE.
Selon les explications du secrétaire général, il reste plus de 3 milliards de F CFA d’impayés sur lesquels les travailleurs réclament 30% comme ristourne.
Il a expliqué que l’INSP étant un établissement public à caractère scientifique et technologique doté d’une autonomie de gestion financière et administrative, une convention entre les travailleurs et l’Etat octroie au personnel 30% des recettes engrangées.
Les syndicalistes accusent la direction de l’INSP d’avoir effectué des dépenses, c’est-à-dire des travaux de rénovation des infrastructures, des achats de petits matériels et autres dépenses non prises en charge dans la clause du contrat.
« Malheureusement, les 30% sur les recettes qui doivent revenir aux travailleurs n’ont pas été versés. De grâce, nous demandons à la direction de nous payer ces 30% pour qu’il y ait un apaisement du climat social », a appelé le secrétaire général.
Il a affirmé que la direction fait croire que le blocage se situait au niveau des instances supérieures, c’est-à-dire au niveau du ministère de la Santé et du développement social et du ministère de l’Économie et des finances.
Pour lui, c’est l’administration de l’INSP qui doit jouer son rôle en démarchant les instances supérieures pour que les travailleurs puissent avoir leurs dus.
Pour avoir gain de cause, après avoir mis leurs vies en danger face à la pandémie du Coronavirus, les travailleurs envisagent d’organiser un sit-in devant l’administration le jeudi 16 novembre de 7h30 à 11heures, pour exiger le paiement de leurs indemnités. Un sit-in qui durera tous les jours jusqu’à la satisfaction des doléances. Aussi, les travailleurs envisagent d’aller en grève au cas où le sit-in ne produirait pas les effets escomptés.
« Il y a eu un premier paiement des primes COVID-19 suite à un décret du Président de la transition. Mais au lieu de 365 jours, les travailleurs ont reçu des paiements de 261 jours. Ils ont enlevé les jours fériés et les week-ends. Un décompte décrié par les travailleurs en ce sens qu’ils ont travaillé pendant les week-ends et les jours fériés pendant la période de COVID-19 », a affirmé Moussa Salif SIDIBE.
Il a fait savoir que chaque travailleur devrait avoir plus d’un millions 300 mille FCFA, mais des gens se sont retrouvés avec 200 mille ou 300 milles FCFA.
Aux dires de M. SIDIBE, les sommes coupées s’élèvent à 520 000 FCFA par agent. Ainsi, pour les arriérés et les heures supplémentaires, les travailleurs réclament plus de 447 millions de FCFA.
« Où vont les prélèvements effectués ? Qu’on nous restitue notre argent », a exigé le leader syndical, avant de demander à la direction de revoir son mode de travail et son fonctionnement pour que les objectifs de l’INSP soient atteints.
Enfin, l’Assemblée générale a désigné Alkamiss CISSE et Moussa Salif SIDIBE pour représenter les travailleurs au conseil d’Administration de l’INSP.

PAR MODIBO KONE

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *