Pendant que la CEDEAO envisage le dialogue au Niger en convoquant un autre Sommet au Nigeria, ce jeudi 10 août 2023, un Mouvement politique dénommé Conseil de la Résistance pour la République (CRR) » s’implante avec comme unique objectif : rétablir l’ex-président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. La création dudit CRR a fait l’objet d’une déclaration en date du mardi 8 août 2023, par l’ancien ministre d’Etat nigérien, M. Rhissa Ag Boula.
Dans la déclaration, Rhissa Ag Boula a clairement annoncé que le ‘’CRR’’ est un mouvement politique qui va œuvrer à rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle et le Président Bazoum Mohamed dans la plénitude de ses fonctions.
«Nous nigériens, démocrates et patriotes décidons, à compter de ce jour 8 août 2023, de la création du Conseil de la Résistance pour la République », a déclaré M. Rhissa Ag Boula.
C’est dans cette dynamique, au nom du Conseil de la résistance pour la République, que l’ancien ministre d’Etat nigérien appelle à mettre fin à la mutinerie et à procéder, sans délai, à l’arrestation du président du Comité national pour la sauvegarde de la patrie, le Général Tchiani.
Toutefois, dans sa déclaration, le CRR rassure qu’il se donnera tous les moyens nécessaires pour éliminer le coup d’Etat qui met en cause le choix du peuple par des militaires ‘’véreux’’ et ‘’irresponsables’’, selon le CRR.
D’ailleurs, à travers sa déclaration, le CRR en appelle toutes les bonnes volontés à ne ménager aucun effort pour le rétablissement de la légalité et de l’ordre républicain au Niger et à le soutenir dans le combat qu’il enclenche.
Selon l’ancien ministre d’Etat, M. Rhissa Ag Boula, le CRR apporte, d’ores et déjà, son soutien indéfectible à la CEDEAO, et aux partenaires internationaux pour l’intervention planifiée pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel au Niger avant de montrer sa disponibilité entière à toute fin utile.
Ainsi, le CRR appelle dans sa déclaration, le Peuple nigérien à la plus grande vigilance et à envisager l’avenir en toute sérénité dans la République et la légalité.
Par contre, le CRR affirme dans sa déclaration que le Niger a été victime d’une tragédie orchestrée par ceux qui sont pourtant chargés de l’en préserver. Il soutient que l’ignominie et la trahison ont servi de tremplin à l’innommable action du Commandant de la Garde Présidentielle, chargé essentiellement d’assurer la sécurité du Président de la République, M. Mohamed Bazoum.
Le CRR signale qu’autour d’une prise d’otage et des manœuvres diverses, incluant des menaces et chantages, il (général TIANI) a pu s’entourer d’un deuxième cercle de porteurs d’uniforme avec lesquels ils s’en sont pris à la République et ses institutions.
Selon le CRR, ces putschistes nigériens justifient leur irruption sur la scène politique avec des prétextes fallacieux et grotesques relatifs à la gestion sécuritaire.
Par SABA BALLO