La Plateforme ‘’ANW KO FASOKO’’ composée des partis politiques, des associations et mouvements politiques, a animé une conférence de presse, ce samedi 10 février2024, au siège du Parti PRVM-FASOKO, membre de ladite plateforme. Au menu de la conférence : le retrait du Mali de la CEDEAO, l’annulation du concours de la fonction publique, la fin de l’Accord d’Alger, l’organisation du Dialogue inter-Maliens et la situation de Kidal.
Le secrétaire général Exécutif de la Plateforme ANW KO FASOKO, Émile SALAM SOW, était le conférencier principal. Il avait à ses côtés au présidium Mamadou Oumar SIDIBE, Président de ANW KO FASOKO et non moins président du PRVM-FASOKO ; Modibo KONATE du Parti CDPS et membre de ladite Plateforme ; Aly COULIBALY du Parti PDRM.
Parlant de l’Accord d’Alger dénoncé par le gouvernement de la transition, Émile Salam SOW, dans sa déclaration, a rappelé que l’objectif ultime de ce document signé en 2015 était de ramener la paix dans notre pays consécutive à la rébellion de 2012.
En huit ans d’existence, cet accord n’a pu être exécuté convenablement à cause de nombreux blocages. Cependant, il a reconnu que gouvernement avait fait des efforts considérables, notamment l’opérationnalisation du mécanisme opérationnel de coordination (MOC), la mise en œuvre du processus de Désarmement, démobilisation et Réinsertion (DDR) accéléré, l’initiative de la création d’une armée reconstituée, la mise en place des autorités intérimaires, la mise à disposition de fonds de développement économique et l’élaboration des lois relatives à l’organisation territoriale.
Ce n’est pas tout : il y a aussi l’organisation du Dialogue national inclusif par les autorités nationales, dont l’objectif était d’instaurer l’union sacrée entre les Maliens.
Au fil du temps, selon Émile Salam SOW, pour lever les difficultés de la mise en œuvre de cet accord, la révision dudit document était largement partagée par certains. Une initiative à laquelle le Secrétaire général Exécutif de la Plateforme ANW KO FASOKO a déclaré être opposé, tout en se réjouissant d’avoir fait le constat plutôt que l’Accord d’Alger n’était pas ce qu’il fallait pour notre pays.
Et c’est le gouvernement de la transition qui en déduit dans un communiqué signé le 25 janvier 2024 en affirmant que l’Accord était devenu caduc après huit ans de mise en œuvre, a révélé le conférencier.
Quant au retrait du Mali de la CEDEAO, Émile Salam SOW a indiqué ne pas être surpris de cette décision, à l’image des hommes politiques avertis. Ensuite, il a annoncé la mise en place d’une commission spécialisée dont la mission sera d’étudier et expliquer les avantages et inconvénients de cette décision sur l’économie malienne.
« La Plateforme ANW KO FASOKO en tant que mouvement politique espère que ce retrait n’impactera pas sur la tenue des élections programmées et aussi l’engagement pris vis-à-vis du peuple souverain du Mali », a alerté Émile Salam SOW.
Abordant l’annulation du concours de la Fonction publique, le secrétaire général Exécutif de la Plateforme ANW KO FASOKO a salué cette démarche des autorités de la transition qui consistait, selon lui, à assainir les secteurs de la Fonction publique.
Ensuite, il a invité les autorités nationales à continuer avec ce cheminement afin que la Fonction publique de l’État puisse posséder des cadres compétents et loyaux au service de la nation.
Par SABA BALLO