Révolté contre l’injustice de la justice, cet enseignant à la retraite, Sylvain Dembélé, reprend son stylo pour exprimer l’iniquité du sort qui frappe un des meilleurs officiers de l’armée malienne. Premier général nommé de la Garde nationale, celui qui lui a donné ses lettres de nobles parmi les autres corps d’armée du Mali croupit en effet en prison depuis environ deux ans pour un crime qu’il n’a pas commis, dit-il. Le silence étant géniteur de l’oubli, le vieil enseignant crie à la trahison et dénonce la séquestration d’un homme qui aurait pu être utile aujourd’hui à ses frères d’armes. Cri de cœur ou coup de gueule, nous vous proposons la tribune de Sylvain Dembélé intitulé : «LE GÉNÉRAL MOUSSA DIAWARA TRAHIT PAR LA GARDE NATIONALE ET SÉQUESTRÉ PAR LA JUSTICE MALIENNE !». Lisez.
LE GÉNÉRAL MOUSSA DIAWARA TRAHIT PAR LA GARDE NATIONALE ET SÉQUESTRÉ PAR LA JUSTICE MALIENNE !
Le Maréchal Leclerc a écrit : « tout ce que j’ai fait de grand dans ma vie…je l’ai fait en désobéissant. «
Je sais d’emblée que cet article n’en portera jamais l’adhésion du Général mais la vérité n’a pas besoin de permission car depuis son placement sous mandat de dépôt dans l’affaire dite Birama Touré, le 29 juillet 2021, cet homme humble et discret a décidé de faire confiance à ses frères d’armes et à la justice de son pays en se taisant et en gardant le profil bas. Lui, le premier Général de la garde nationale, l’officier de renseignement, spécialiste à la fois des terrains militaires et de l’arcane politique.
Cet homme de devoir qui a joué sa partition sept (7)ans durant comme Directeur Général de la Sécurité d’État pour maintenir le Mali debout contre vents et marrées n’avait jamais été cité dans le dossier de l’affaire dite Birama Touré qui a commencé en 2016. Il a juste fallu attendre 2021 et le coup d’État de la rectification pour que la justice malienne tire de son chapeau des faits à lui reprocher et même là dans la plus grande illégalité.
Cet homme d’honneur et de dignité qui a tout donné à son pays et plus particulièrement à son corps d’origine : la garde nationale, paie le prix de sa parenté avec l’ex Président de la Transition, l’ex Colonel Bah Daou qui fût son mentor.
Et oui après l’Emia de Koulikoro et son cours Supérieur de la Gendarmerie, ce pur produit de l’armée malienne : le Général Diawara a fait le choix de la garde nationale pour lui donner quelques années plus tard sa lettre de noblesse.
Ce corps appelé la garde et Gun était considéré comme un sous-produit: « Garde Foroko» de notre armée qui servait dans les localités reculées de notre pays comme surveillants de prison et souvent hommes de mains des Commandants et gouverneurs de région. Il a fallu l’engagement de ce jeune officier de principes et de valeurs pour réussir le maintien d’ordre de la coupe d’Afrique des nations de 2002 au Mali, ensuite comme Commandant du théâtre d’opérations du Nord jusqu’à en 2006 où la rébellion éclata après son départ comme Directeur de l’Emia de Koulikoro en avril 2006.
Après le coup d’État de 2012, il devient le Chef d’État-Major de la garde nationale et c’est à partir de ce moment précis où il donna toute sa lettre de noblesse en faisant de la garde nationale une unité d’élite sur tous les plans.
Qui ne connaissait pas les camps des gardes au Mali ? Ces lieux délabrés et insalubres qui heurtaient la conscience et la dignité humaine, oui le camp de Tomikorobougou à côté de l’École Nationale de la Police était un vrai désastre humain mais grâce à la ténacité et l’abnégation du Général Diawara celui-ci a été complètement rénové avec un grand Centre Social et une grande mosquée et au-delà plusieurs autres camps de l’armée à travers tout le pays. Comme on le dit : « on n’est trahi que par les siens.»
Le Général Diawara qui a passé toute sa carrière à servir son pays, aider,soutenir et valoriser toute l’armée malienne et plus particulièrement la garde nationale se trouve séquestrer par la justice malienne grâce à la volonté politique de ceux-là mêmes qui sont considérés comme ses purs produits par les Maliens, jusqu’à ce que certains se doutaient de sa mise sous mandat de dépôt.
Quel est ce parrain qu’on prive de sa liberté, le bien le plus précieux de l’homme pendant deux(2) longues années ?
Les menteurs professionnels qui sont à la base de cette cabale judiciaire ont été désavoués par les faits et la procédure car tous les faits annoncés sur les réseaux sociaux en grande pompe ont été vérifiés et infirmés. Les témoins cités se sont débinés, le puits indiqué où le corps de Birama Touré était censé être après vérification par les unités d’enquête s’est retrouvé désespérément vide. Les présumés principaux auteurs sont tous en liberté.
Mais malgré tout le Général est maintenu en détention illégale sans que cela ne choque personne notamment ces hommes et femmes pour qui il a consacré toute sa vie pour qu’ils soient aujourd’hui.
Dîtes moi si c’est n’est pas la trahison et la séquestration, c’est quoi alors ? Le pouvoir rend ivre, sinon comment peuvent- ils se comporter comme ça avec lui ?
C’est vrai au Mali la seule récompense de la chose publique est devenue l’ingratitude mais Il serait temps que les Maliens se ressaisissent afin de sortir de cette méchanceté gratuite et de cette haine viscérale pour construire ensemble notre pays.
Cet homme d’honneur et de dignité porte le Mali dans son coeur, ce patriote sincère et convaincu qui a payé le prix le plus cher avec les ennemis du Mali ne mérite pas le sort qui lui est réservé par les siens. Une chose est sûre comme disait Jean Jacques Rousseau : « on ne déshonore point un homme qui sait mourir. « Dieu veille !!!
SILVAIN DEMBELE
Enseignant à la retraite à Tomikorobougou.
Tél : 77518110