Des délégués des pays membres du Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) se réunissent du 3 au 8 juillet à Bamako à la faveur de deux ateliers régionaux sur le foncier irrigué et la prise en compte du genre dans la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional d’Appui à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS).

Les travaux de cette rencontre régionale ont été ouverts le lundi 3 juillet dernier par le Directeur général de l’Institut du Sahel, Mohamed Abdellahi EBBE, entouré du conseiller technique du ministère du Développement rural, Brehima SOGOBA ; du coordinateur national de PARIIS Mali, Altanata Ebalagh YATTARA, ainsi que du Coordinateur régional de PARIIS, Frederic DABIRE.
Des délégués venus du Niger, de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso, du Sénégal et du Mali prennent part à ces journées organisées par CILSS en collaboration avec la Banque mondiale.
S’inscrivant dans la mise en œuvre du PARIIS, la rencontre offre l’occasion aux acteurs d’échanger sur les expériences et de capitalisation sur le foncier irrigué, de tenir en compte le genre dans la mise en œuvre des activités du PARIIS, d’identifier et partager l’ensemble des différents instruments et dispositifs sur la sécurisation foncière appuyés par le PARIIS.
« Il s’agira donc au cours de ces ateliers, d’échanger sur les différentes thématiques proposées en vue de permettre une meilleure mise en œuvre des solutions d’irrigation développées dans le cadre du PARIIS, pour le bonheur des populations bénéficiaires », a indiqué le coordinateur national du PARIIS Mali.
Financé par la Banque mondiale pour un cout de 170 millions de dollars US, le PARIIS envisage de mettre en œuvre et de diffuser des solutions d’irrigation adaptées à l’espace sahélien, a souligné M. YATTARA précisant que son exécution est axée sur trois composantes : la modernisation du cadre institutionnel ; les Financements des solutions d’Irrigation et la gestion des connaissances et Coordination du Projet.
Abordant dans le même sens, le Directeur général de l’Institut du Sahel, Mohamed Abdellahi EBBE, a ajouté que PARIIS visait « à renforcer les capacités des parties prenantes et à accroitre les superficies irriguées selon une approche régionale axée sur les solutions adaptées et un processus participatif de partage des connaissances ».
Cette initiative exécutée dans les 6 pays membres du CILSS, a fait le point M. EBBE, a atteint des résultats importants pour avoir permis de réaliser ou réhabiliter plus de 10 000 ha de terres dont la plupart est mise en valeur pour plus de 75 000 bénéficiaires directs ; de faciliter la réalisation des solutions d’Irrigation déjà développées ou en cours, concernant 15 types d’irrigation.
Outre parmi les actifs du projet, il a souligné la formation de plus de 28 000 acteurs opérateurs terrains sur plusieurs thématiques en lien avec la réalisation des investissements de qualité sans compter la réalisation des études d’envergure de qualité en vue de la recherche de financements pour la réalisation desdits aménagements ; entre autres.
Concernant la thématique sur le foncier, il a souligné que la question a été, depuis plusieurs décennies, au centre de toutes les préoccupations en matière de développement rural au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
« C’est pourquoi je voudrais ici noter que le PARIIS qui, déjà dans le cadre de sa préparation, a accordé une place de choix à la réflexion sur le foncier irrigué. Le Cadre Stratégique pour l’Eau Agricole au Sahel (CSEAS) indique à ce propos qu’une gestion efficace et juste du foncier irrigué est l’une des clés de voûte de la performance », a affirmé le DG de l’INSAH.
Dans son discours, Mohamed Abdellahi EBBE a également relevé la nécessité de « créer un espace pour capitaliser les expériences enregistrées jusqu’à présent en vue de partager les approches, les difficultés et les réussites en matière de gestion du foncier dans leurs zones d’intervention, afin d’améliorer et faciliter la mise à l’échelle des bonnes pratiques recensées».

PAR SIKOU BAH

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