Notre pays procède du 11 au 15 septembre à une évaluation externe conjointe du Règlement sanitaire international (RSI) en vue de l’amélioration du niveau de préparation du Mali par rapport aux urgences de santé publique. La finalité est d’avoir un plan actualisé pour améliorer les indicateurs de la santé.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et du développement social a présidé l’ouverture de cet atelier, en présence du représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Christian Itama Mayikuli.
Prennent part à cette rencontre, des experts maliens et ceux de l’OMS venus du Gabon, de la Guinée-Conakry, de la Mauritanie, du Sénégal, du Bénin, entre autres. Ils sont issus de différents secteurs de la santé.
Lors de ces journées de travail, les participations doivent procéder à l’évaluation externe conjointe du « règlement sanitaire international » de 2005, 2e du genre pour notre pays, après celle de 2017. Cette approche reposant sur 12 principes consiste à avoir une évaluation sur la base des objectifs qui permet ensuite d’orienter le plan à élaborer.
Dans ses mots de bienvenue, le représentant de l’OMS a signalé que cet atelier visait à porter une appréciation au niveau de la mise en œuvre des capacités techniques du RSI (2005) par Mali. Ainsi, cette évaluation externe contribuera, est-il persuadé, sans doute de manière objective à l’identification des domaines à renforcer afin de préserver le maximum de vie.
Cette 2e évaluation intervient après des épidémies et les pandémies survenues durant les cinq dernières années dans le pays et au monde qui ont permis de tirer les leçons et les bonnes pratiques en matière de préparation et de réponse.
À cet effet, a ajouté le responsable onusien, le contrôle laborieux de la pandémie de la covid-19 a montré une fois de plus la nécessité d’être mieux outillé et mieux préparé pour minimiser les impacts des risques sanitaires qui deviennent de plus en plus fréquents dans le contexte actuel de changement climatique et du contexte socio politique et sécuritaire difficile que connaissent plusieurs pays, dont le nôtre.
Également, le représentant de l’OMS a précisé que ces épreuves seraient également une opportunité pour renforcer notre système de santé dans plusieurs domaines, notamment la surveillance, le laboratoire, la prise en charge des pathologies respiratoires, infectieuses…
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdoulaye GUINDO, a, au nom du ministre de la Santé et du développement social, remercié les experts nationaux qui participent annuellement à l’autoévaluation du RSI.
Il a indiqué que les contributions tant attendues de toutes ces sommités permettraient de se rapprocher davantage de l’atteinte des objectifs du RSI.
Abdoulaye GUINDO a également rappelé que le Mali avait réalisé, en 2017, sa première évaluation externe conjointe de ses capacités de mise en œuvre du RSI. À la suite de cette évaluation, selon lui, un Plan national de sécurité sanitaire a été élaboré pour la période 2020-2023, afin d’améliorer les indicateurs des 19 domaines du RSI.
Il a expliqué que cette évaluation externe conjointe des capacités de notre pays à prévenir et détecter les événements de santé publique qui pourraient se produire, et à y répondre efficacement.
« La lutte contre la maladie ne peut être gagnée sans un système de santé performant. L’un des piliers pour l’atteinte de cet objectif repose sur la coordination des actions multisectorielles de prévention et de contrôle des maladies », a -t-il déclaré.
Le Secrétaire général, Abdoulaye GUINDO, a révélé que cette évaluation était un processus volontaire et multisectoriel qui permettrait non seulement d’évaluer les forces et opportunités, mais aussi les capacités du pays à faire face aux urgences de santé publique afin de formuler des recommandations et les insuffisances à l’issue des travaux. Celles-ci, espère-t-il, seraient certainement prises dans le prochain plan national de sécurité sanitaire qui sera bientôt élaboré.

Par SABA BALLO

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