Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet ‘’agir pour droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents(es) et jeunes (ADSRAJ)’’, le Collectif des femmes pour l’éducation de la santé familiale et assainissement (COFESFA), à travers ses jeunes formés, a organisé, ce vendredi 16 février 2024, une séance de plaidoyer, sur la Santé sexuelle et reproductive des adolescents(es) et jeunes, en faveur des habitants du village de N’téguedo NIARE, dans la commune rurale de Dialakorodji, à l’École publique dudit village.

Cette séance de plaidoyer a enregistré la présence du Chef de village, Safènè NIARE et ses conseillers ; des groupements de femme et d’homme ; des membres du relais du COFESFA.
On y notait également la présence de Mme DIAKITE Diaminatou TOGOLA, Coordinatrice dudit projet ; de Mme Adama dit Ladji NIARE, membre du COFESFA ; ainsi que plusieurs autres participants.
Dans son intervention, la coordinatrice du projet ADSRAJ, DIAKITE Diaminatou TOGOLA a fait savoir que cette séance de plaidoyer était organisée par des jeunes (femmes et hommes) du village de N’teguedo NIARE, qui avaient bénéficié la formation du COFESFA sur son projet ‘’ADSRAJ’’, et financé par ‘’Dambé Fonds’’.
Elle a précisé que cette épreuve de plaidoirie faisait partie du Plan d’action de ces jeunes formés, dans le cadre de la mise en œuvre du projet.
Parlant du mariage des enfants, DIAKITE Diaminatou TOGOLA a expliqué qu’il s’agit de fonder une famille entre deux enfants qui n’ont pas d’abord atteint 18 ans pour la fille et 21 ans pour le garçon, selon la Convention internationale des droits de l’enfant.
Mais, au Mali, a-t-elle expliqué, les exceptions ont fait que les religieux ainsi que les parents ont demandé à ce que cette tranche d’âge soit revue.
A cet effet, la célébration du mariage de la fille est faite à l’âge de 16 ans et le garçon à 18 ans ; mais avec l’accord parental, a-t-elle précisé.
Concernant les inconvénients du mariage des enfants, la Coordinatrice du projet ‘’ADSRAJ’’ a soutenu que quand on engage un enfant dans un foyer, il ne pourrait pas supporter le poids du mariage. Car, selon elle, le mariage est une responsabilité de la part de la femme aussi bien que l’homme.
« Si la fille n’a pas atteint 18 ans et le garçon n’a pas atteint 21 ans, ils sont considérés comme des mineurs. Ils ne sont pas responsables, selon les textes internationaux. Des adolescents en mariage connaîtront toujours des querelles. Parce que, ils ne savent pas comment se comporter l’un envers l’autre », a martelé la représentante du COFESFA.
Aux dires de DIAKITE Diaminatou TOGOLA, le mariage des enfants peut être le déclencheur des disputes dans le foyer qui se terminaient par le divorce. Elle a également fait savoir que la petite fille pourrait tomber enceinte et que l’accouchement pourrait être difficile.
En conséquence, selon la Coordinatrice du projet, la fille peut subir des opérations chirurgicales et la petite fille peut décéder aussi bien que l’enfant. Les enfants mariés peuvent être victimes de traumatismes.
Parmi les conséquences du mariage des enfants, DIAKITE Diaminatou TOGOLA, a ajouté qu’il pourrait avoir aussi des fistules vegéto-retro-vaginales et condamner la fille à jamais. Comme inconvénients du mariage des enfants, la coordinatrice du projet ADSRAJ a également signalé que la petite fille pourrait abandonner l’école en mettant fin à son avenir et en même temps son épanouissement.
Ensuite, DIAKITE Diaminatou TOGOLA a expliqué que le petit garçon et la petite fille ne pourraient pas atteindre l’objectif qu’ils envisageaient.
Par ailleurs, la coordinatrice du projet a indiqué que la petite fille pourrait commettre un homicide si elle ne l’aimait pas ou si le mari n’aimait pas la fille.
Pour terminer, DIAKITE Diaminatou TOGOLA a plaidé auprès de la communauté et l’État malien pour que le mariage des enfants soit mis fin dans notre pays. Enfin, elle a invité la population du village de N’teguedo NIARE à instaurer la communication entre parents et les enfants, et à veiller sur l’éducation des enfants avant de décider de leur engager dans le mariage.
A noter que les sketchs, des jeux et la prestation d’artistes ont été les temps forts de cette séance de plaidoyer du COFESFA sur le droit de la santé sexuelle à N’teguedo NIARE.

Par SABA BALLO

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