Les Corps constitués de la société civile de Gao, dans un manifeste rendu public ce mercredi 18 janvier dont nous disposons une copie, dénoncent des violations des droits de l’homme, les rackets et la falsification des procès-verbaux par des gendarmes. En plus de demander des excuses pour ces violations de loi, la société civile de Gao demande la mutation des agents incriminés.

Ils sont quatre gendarmes cités dans le manifeste des Corps constitués de la société civile de Gao accusés de faits graves de violation des droits de l’homme par notamment des détentions arbitraires, en plus de la falsification des procès-verbaux, la violation des procédures consacrées en matière pénale entre autres.
Dans son document, la société civile de Gao soutient avoir des preuves de ces accusations pour avoir, elle-même, constater de façon regrettable, les comportements inappropriés de ces agents, entravant la déontologie de fonctionnement de la gendarmerie.
« Nous avons pris connaissance et par la suite constater avec douleur des pratiques dégradantes, deshumanisantes et complètement aux antipodes de la mission de sécurité et de sureté que la gendarmerie doit assumer », enfonce-t-elle.
Pour les signataires de ce manifeste, de telles entraves aux règles du code de la déontologie ternissent l’image de nos forces de défense et de sécurité et nourrissent une défiance à leur égard. Ces gendarmes s’adonnent à ces pratiques alors que la sécurité publique, la protection des personnes et de leurs biens restent des défis pendants dans la région de Gao.
« Nous, corps constitués de Gao, dans notre rôle d’alerte et de veille citoyenne ne saurons tolérer de telles pratiques qui desservent l’action publique de l’Etat et entravent la quiétude et l’assurance des citoyens dans l’utilité de nos services de sécurité », prévient-elle.
A cet effet, elle « demande très respectueusement des excuses publiques et l’engagement formel de la gendarmerie pour remettre dans leurs droits toutes les personnes détenues arbitrairement au sein dudit service mais aussi déployer vers d’autres missions les agents de la gendarmerie » impliqués dans ces faits.
Et, si rien n’est fait dans un délai très court, les Corps constitués de la société civile de Gao se réserve le droit d’user de tous les moyens pour se faire entendre.

PAR SIKOU BAH

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *