Pour ceux qui doutaient encore de la volonté des autorités de transition d’aller jusqu’au bout de la réaffirmation, de la défense et de la préservation de ses choix souverains, c’est maintenant un fait. En toute logique, la MINUSMA se prépare à partir ; elle a été expulsée par les autorités maliennes. Une décision actée par la résolution adoptée le vendredi 30 juin par l’unanimité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Après 10 ans de stagnation, voire d’entourloupes, immixtions et d’interférences partiales, le temps était venu pour notre pays de s’assumer en faisant face à son destin dans la croisade contre les groupes terroristes, mais aussi de s’affirmer pour arracher la dividende de la paix consécutif à la signature de l’Accord en 2015.
Pour le Mali, il est question de restaurer la paix après plus d’une décennie d’engagements et d’efforts pour ramener la quiétude perdue suite à la rébellion de 2012 et d’œuvrer pour la paix. Un combat qui ne semble pas s’accommoder pas avec la doctrine onusienne. En dix ans de présence, qui a vu ou entendu que la MINIUSMA a donné l’assaut aux terroristes, combattu les djihadistes ou les narcotrafiquants ?
Un retrait logique parce qu’on ne peut stabiliser un pays en plein combat contre les terroristes d’où l’appel sans cesse de feu président IBK et des nouvelles autorités de la transition pour le renforcement du mandat de la MINUSMA. À défaut d’obtenir un mandat robuste, alors pourquoi garder 13.000 hommes en armes qui ne combattent pas…Donc demander son expulsion n’est que logique, et raison.
Forts de la montée en puissance d’hommes désormais équipés et formés grâce au nouveau partenariat militaire, c’est donc en toute confiance que le Chef suprême des armées a demandé stratégiquement le retrait sans délai de la MINUSMA dont la mission principale se résume aujourd’hui à une diatribe calomnieuse contre notre pays si ce n’est de l’espionnage à ciel ouvert ( selon les accusations du gouvernement).
En décidant de mettre fin à la MINUSMA à compter du 1er juillet et de sa liquidation complète au 31 décembre 2023, l’organe suprême des Nations unies se plie à la volonté souveraine exprimée par le Mali. Toute chose qui, loin de la plainte contre la France (Biyèn yininan sen be biyen kan…), constitue une victoire éclatante pour le président Assimi GOÏTA et son gouvernement.
Pour le conseil de Sécurité de l’ONU, attaché à la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Mali, son seul interlocuteur est et reste le gouvernement souverain du Mali.
PAR SIKOU BAH