La demande de dissolution du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) par le contentieux de l’Etat doit être examinée aujourd’hui par le Tribunal de Grande instance de la commune I du District de Bamako. Si les griefs du Contentieux de l’Etat ne sont pas rendus publics, les sorties du président du parti Sadi, Oumar MARIKO, en exil depuis un an, très hostile à la transition, seraient à l’origine de la plainte.
Le parti Sadi est visé par une action en justice du Contentieux de l’Etat demandant sa dissolution. Le procès inaugural de cette affaire est prévu aujourd’hui devant le Tribunal de Grande instance de la commune I.
« L’Etat a le droit de nous assigner en justice. En républicain, démocrate et attaché à la justice du pays, c’est une obligation pour nous d’y répondre », a indiqué l’un des membres du parti Sadi, sans préciser les griefs contre leur formation politique.
Le parti est-il en train de payer les frais des déclarations de son président Oumar MARIKO depuis son exil consécutif à une plainte contre lui pour diffamation après avoir déclaré que l’armée avait ‘’assassiné’’ des civils à Mourah ?
L’une des figures de l’opposition malienne et acteur du mouvement démocratique, M. MARIKO qui était parmi les mobilisateurs au boulevard de l’Indépendance contre le défunt régime de feu Ibrahim Boubacar KEITA est de plus en plus très hostile à la transition. La gestion de celle-ci, juge-t-il, est catastrophique.
L’une de ses récentes sorties ayant suscité les polémiques était relative à la reprise de Kidal par les forces armées maliennes (FAMa). Une localité qui a échappé au contrôle de l’Etat pendant 11 ans. Ce moment de fierté retrouvée et de l’affront lavé salué par l’écrasante majorité des Maliens est cependant perçu par MARIKO comme étant une situation qui « ne mérite ni réjouissance ni fierté ». Enfonçant l’accusation, il a ajouté : « le carnage à Kidal nous éloigne de l’unité et de la stabilité ».
S’affichant comme un véritable opposant à la transition, il a même adressé des correspondances au président Russe Vladimir Poutine et à celui de la Turquie, Recep Tayip Erdogan pour leur demander de cesser tout soutien aux autorités maliennes. Pour la Turquie notamment, il a évoqué la cessation de la vente des drones à notre pays.
Avant cette affaire, Oumar MARIKO avait été interpellé en décembre 2021 puis emprisonné pour injure publique contre le Premier ministre, Choguel K MAÏGA.
Ce procès qui s’ouvre aujourd’hui intervient après la demande de dissolution du parti PSDA suites aux prises de position très hostiles de son président Ismaël SACKO, lui aussi en exil où il mène une campagne contre la transition.
PAR SIKOU BAH