Notre pays, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce 3 mai 2023, la journée internationale de la liberté de la presse, à travers une conférence débat, organisée par la Maison de la Presse et ses partenaires, couplée aux activités de la semaine nationale de la liberté de la presse qui se poursuit jusqu’à 10 mai prochain. Le thème de l’édition 2023 de cette journée mondiale est : «Façonner un avenir de droits : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’Homme » qui a été développé par l’ancien membre de la Haute autorité de la Communication, Mahamane Hamèye CISSE.

La cérémonie d’ouverture des activités était présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la modernisation de l’Administration, Elkeidy Amar TOURE. Pour la circonstance, il avait à ses côtés, le représentant de la Haute autorité de la communication (HAC) ; le président de la Maison de la presse, Bandiougou DANTE ; le représentant de l’UNESCO ; le représentant de la Fondation Hirondelle, Martin FAYE ; etc.
De son côté, le secrétaire général du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la modernisation de l’Administration, Alkeidy Amar TOURE a fait savoir que le 3 mai rappelait aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse. Il a également ajouté que cette journée mondiale était non seulement un moment de réflexion entre les professionnels de media sur les questions des Libertés de presse et d’éthique professionnel, mais aussi de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse, de défendre l’indépendance des media et de rendre hommage aux confrères disparus.
Le secrétaire général Elkeidy Amar TOURÉ a montré que le ministère chargé de la Communication jouerait toute sa partition pour garantir et protéger la liberté de la presse. Dans cette optique, le département a engagé des réflexions et des reformes en vue de démocratiser l’environnement des médias avec toute la rigueur adéquate, a-t-il déclaré.
Enfin, au nom des autorités nationales, il a rassuré que tout serait mis en œuvre pour protéger les femmes et les hommes de média dans l’exercice de leur métier.
Quant au Président de la Maison de la presse, il a témoigné que la presse malienne avait assisté à des manquements graves, à des violations flagrantes de confraternité, et aux appels à la haine et à la violence.
Par contre, Bandiougou DANTE a soutenu que la Maison de la Presse se démarque de ces pratiques et les condamne vigoureusement.
Selon M. DANTE, il n’est pas exagéré de demander aux organisations mondiales de revoir leurs grilles d’évaluation et leur mode opératoire pour continuer à bénéficier de la confiance des opinions dans les pays en crise notamment ceux sahéliens.
Au-delà, de la journée mondiale de la Liberté de la Presse, selon Bandiougou DANTE, la Maison de la Presse a respecté la tradition en organisant la Semaine Nationale de la Liberté de la Presse.
Ainsi, les activités de cette Semaine nationale se poursuivront jusqu’au 10 mai 2023.
Le Président de la Maison de la presse a révélé que pendant cette semaine, les journalistes devraient être à mesure de discuter de leurs contradictions internes. Aussi, ils doivent se regarder en face, leur expliquer et leur dire des vérités.
Pour sa part, le représentant de l’UNESCO a estimé que cette journée est une occasion de renouveler leur engagement au sein des Organisations internationales à défendre les journalistes et à travers eux, la liberté de la presse.
Toutefois, il a souligné que le Mali s’apprête à vivre des échéances électorales. Il a montré que les périodes électorales pourraient connaître des risques de tension sociale dus à l’accès à l’information.
Le représentant de l’UNESCO, dans son intervention, a expliqué que le traitement de ces informations était réservé aux professionnels de média.
Selon lui, la protection de la liberté d’expression et de l’accès à l’information est essentielle pour la démocratie. Il a illustré son propos en soutenant que lorsque l’information est exacte, développée et accessible, la démocratie prospère.

Par SABA BALLO

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